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Capital.fr : Les gouvernements doivent-ils continuer à intervenir ?
François Mouté, gérand de fond : Non seulement, il faut qu’ils le fassent mais en plus il faut qu’ils le fassent vite. S’ils continuent cette gestion maladroite de la crise, il ne serait pas impossible que la situation dépasse leur capacité de crédit, comme dans le cas de l’Islande. En plus de la baisse des taux, il faut aussi des dépenses budgétaires afin de couper court aux dépréciations d’actifs qui vont s’amplifier lorsque les assurances et les groupes industriels, qui financent le consommateur, comme General Electric (GNE) ou General Motors (GMP), vont connaître des difficultés.
Capital.fr Quelles solutions proposez-vous pour éviter un tel scénario catastrophe ?
Jacques Cheminade, S&P : Le monde a besoin d'un nouvel ordre financier et monétaire qui soit établi d'un commun accord entre toutes les grandes puissances, donc sans exclure ni la Russie, ni la Chine ni l'Inde. Tout d'abord, il faut organiser la banqueroute du système actuel en faisant le tri entre les bonnes créances, celles liées à l'économie réelle, et les mauvaises créances, liées aux actifs toxiques. Ces dernières seront liquidées, seules les premières devront être remboursées. Ensuite, il est indispensable d'empêcher la spéculation sur les devises en mettant en place des taux de change fixe. Les gouvernements souverains, qui sont les seuls garants des intérêts des peuples, doivent reprendre le contrôle de leurs monnaies et donc des banques centrales. Enfin, il faudra émettre du crédit productif public. Des emprunts à très long terme et à faible taux d'intérêts pourront ainsi être débloqués pour financer de grands projets d'infrastructures et investir dans la recherche fondamentale. Bref, il ne s’agit, ni d’une solution technique ou technocratique, ni d’un arrangement entre diplomates. La nouvelle règle du jeu ne peut qu’être la conséquence d’une volonté politique, redonnant priorité au travail humain et à la justice sociale, ce qui implique un combat à mener contre l’oligarchie financière implantée à Londres et à Wall Street.
Finalement, ton avatar n'a pas tellement changéice @ 29/10/2008 - 16h31 a dit:
Il n'y a pas qu'en économie que le Joke nage