Cut-Outs et marketing, petit tour d'horizon

[Lesly]

Je te trouve assez arrogant Stide!!

Dédé, fais quelque chose!!!!

[Skal]

Lomic @ 03/12/2008 - 22h39 a dit:

Skal @ 03/12/2008 - 19h06 a dit:

C'est une bonne idée à la base et le fonctionnement très simple

en ce cas pourquoi une telle variation dans l'usage des cut-outs?

voudrais-tu dire qu'AHD (par exemple) cesse d'en utiliser car ils n'en ont pas compris le fonctionnement?

si c'est une bonne idée et qu'elle est simple pourquoi sa généralisation n'est pas (plus) à l'ordre du jour chez les fabricants de flotteurs?

Simple question d'options.


De base, c'est la réduction de la surface mouillée qui intéresse, pour augmenter la vitesse. Inconvénient, plus le terrain se dégrade et le vent forcit, plus on a besoin de stabilité, qu'on perd à l'inverse si on réduit cette même surface de contact, qui stabilise.


Suffit d'essayer, on a un meilleur contrôle à très haute vitesse avec un tail classique qu'avec des cuts out. D'où les marques comme F2 ou Tabou qui proposent des cut out réglages en profondeur, afin de permettre à l'utilisateur de faire son choix fonctions de conditions. A l'usage, on s'aperçoit grâce à ce petit bricolage qu'on (n') a :


- pas un besoin important en matière de profondeur : intéressant quand la planche plane dans le light question vitesse, mais pénalisation en relance. Pour que ça fonctionne, faut déjà être au planing mais l'inconvénient, c'est que de gros cut out perturbent l'appui du tail à basse vitesse (bouillonnement)

- donc intérêt à ce qu'ils existent, soit, mais ne soient pas trop conséquents => tendance à limiter la profondeur, tel qu'actuellement sur SB, AB, RRD et pour les réglables, finalement laisser pratiquement de façon constante les volets/ ailettes en position basse.

- Dans la mesure du possible, que la largeur de tail soit suffisamment importante => disparition sur pratiquement toutes les planches de vent médium /fort, à cause des problèmes de contrôle que ça peut générer en plage haute d'une part, en plage basse en matière de performances relance & départ planing d'autre part.


Les problèmes de spin out n'ont pas grand-chose à voir avec la présence de cut out ou non. Ce qui est par contre vrai, c'est que plus une planche est vive, plus il faut une lame en adéquation pour que ça suive, ainsi que la technique & réglages qui vont bien avec.


Dire qu'il n'y a pas évolution, où qu'on ne comprend pas pourquoi certaines choses disparaissent puis reviennent, c'est ignorer que c'est un tout qui évolue et pourquoi certaines options partent ou font leur retour : les voiles & ailerons évoluent eux aussi. Par exemple, n'importe qui peut s'apercevoir qu'on navigue de plus en plus reculé sur les planches au fil des ans, +/- 130, c'est devenu monnaie courante, alors qu'il y a quelques années c'était +/- 135, auparavant 140 etc : suffit de voir où est posé le rail. Beaucoup ne s'en rendent pas compte, mais c'est énorme et nécessite de repenser l'ensemble des transferts d'appui. Or des options peuvent ou ne peuvent plus être utilisées en fonction, il faut revoir les scoops/ carènes/ outline en fonction des évolutions du matériel associé d'une part et le besoin en matière de performances moyenne & max d'autre part, sans oublier les règles en matière de compétition qui évoluent elles aussi : il est évident qu'avec la règle 6/3 (choix de 6 voiles & 3 flotteurs pour toute la saison) à partir de 2009 en slalom, le besoin n'est plus le même qu'avec la règle 4/2 (4 voiles & 2 flotteurs par compet), c'est exactement la même chose en F1 où on oblige les metteurs au point à respecter un cadre en matière de hauteur de chassis, cylindrée etc.


Ceci pour expliquer que quelque part, on a l'impression d'un éternel recommencement au bout d'un certain nombre d'années, mais incluant les évolutions précédentes. C'est au contraire intelligent, pourqui renier ce qui a été fait auparavant


La règle 6/3 limite le matériel à l'année, d'où un besoin de planches, et voiles, à très large plage d'utilisation : faut que le coureur fasse tout de Pozo (baston max) à Ulsan (pétole max) : 8 à 45 nds avec 3 planches et 6 voiles, tout en restant le plus performant possible. La règle précédente offrait au coureur le choix de 2 flotteurs & 4 voile pour chaque compétition : besoin moins large de performances moyennes => matériel plus typé.


Le matériel qui sort actuellement en slalom répond au critère 6/3. Faut pas espérer quelque part qu'il sera plus performant dans l'absolu que le précédent, mais qu'il conviendra d'abord plutôt à un usage plus large en plage d'utilisation, penser le contraire, c'est se tromper pour les gens intéressés par ce genre de matériel. Ceci correspond par contre beaucoup plus au besoin d'une large majorité, qui a généralement 2 planches et 4 voiles pour tout faire, faut être réaliste. Ceux s'intéressant aux performances pures regarderont de toute façon plus du côté du speed que du slalom.


Chaque marque regarde donc son intérêt et type son matériel en fonction :


- des critères de et en compet,

- du marché secondaire (types de courses & règles nationales),

- du marché tertiaire, essentiellement composé d'amateurs avertis


Chaque marque propose en fonction. SB ne se positionne par exemple pas de la même façon que Fanatic etc, je ne parle pas là du positionnement marketing, mais de sensations & aptitudes des jouets à dispo. Chacun devrait choisir ensuite dans ce qu'il lui plait de ressentir pour avoir du plaisir à la pratique. L'ennui, c'est que peu de gens choisissent de cette façon, il lisent prioritairement la plaquette marketing, qui raconte tout et n'importe quoi, et leur choix est orienté par des critères extérieurs qui n'ont généralement pas grand-chose d'objectifs.


Le matériel utilisé en compétition se retranscrit ensuite dans les sous gammes dans les années qui suivent et qui bénéficient ainsi des évolutions à haut niveau. Je pense que in fine, si on le comprend bien, personne ne regrette l'ultra spécialisation vers laquelle ça eût évolué dans les 90', c'est plus le discours dont on a été abreuvé, faisait croire aux gens que c'était des abrutis s'ils n'avaient pas la dernière board de la mort qui tue dans le quiver alors que c'était loin d'être à la portée de l'utilisateur de base, qui devrait être mis au banc des accusés, que les évolutions qui ont pu en découler par la suite pour en arriver au matériel d'aujourd'hui.


Faut enfin comprendre que l'utilité d'une chose est directement en relation avec le niveau de pratique, or seule un très faible minorité utilise le matériel au maximum de ses capacités. De mini à max, un matériel de course actuel permet une plage d'utilisation proche de 20 nds pour un ensemble planche/voile/aileron, avec une plage centrale performances max.


C'est cette dernière partie qui devrait encore s'élargir un petit peu, mais peut être au détriment d'une légère perte de perf max au profit de la perf moyenne max, nuance : il ne sert à rien avoir un joli chiffre sur 2s sur son GPS si c'est pour se faire rôtir au jibe ou dans la molle qui suit, un peu trop de gens l'oublient ces temps ci avec la mode actuelle, alors que de tte façon, ils n'arriveront pas à progresser sur leurs max s'ils ne progressent pas sur leurs moyennes à la base...


Voilà en bref résumé, faites en ce que vous voulez.

[W31]

c'est bien ce que je pensais, avant de dire que ma rs60 c de la daube, faut déjà que j'apprenne à m'en servir!!!  

[Lomic]

très intéressant, bien plus que ta première réaction   merci Skal  

[Le_Touriste]

C'est pour ça que j'en reste au freeride freerace, c'est plus mon niveau, et ça me donne le "plaisir moyen" maxi !