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Seule station littorale à ne pas disposer de front de mer, la commune de La Palme se retrouve aujourd’hui dans une situation unique et pour le moins cocasse.


La commune de La Palme est depuis 2008, la 6e station du littoral audois. Avec ses 2,4 km de plage, elle a intégré ce cercle fermé au même titre que Fleury-d’Aude, Narbonne, Gruissan, Port-La Nouvelle et Leucate. Mais voilà, contrairement à ses consœurs, elle est la seule à ne pas posséder de front de mer. Son front de mer, c’est la plage, située à 2 km du cœur du village. Aucune activité économique ne peut y être implantée - la zone est inondable - et aucune route n’y est bitumée. Seules les pistes permettent, depuis toujours, aux Palmistes et aux amoureux de nature sauvage de se retrouver autour du Rouet.


Vers la création de zones de stationnement

Mais aujourd’hui, cette particularité pose problème en raison de la loi littorale qui interdit, entre autres, de rouler sur la plage. « On n’est pas opposé à la loi, mais il faut être pragmatique », explique Jean-Paul Fauran, le premier magistrat. « Cette année encore on pourra accéder à la plage en voiture », rassure-t-il cependant. Et pour la première fois, la plage du Rouet sera surveillée (lire ci-dessous). Mais l’été 2016, ce sera autre chose. Et c’est là où la situation devient cocasse. Car comment accéder à la plage si on ne peut plus rouler sur la plage ? « Nous travaillons avec le PNR. Le Parc a proposé de réaliser deux aires de stationnement de chaque côté du Rouet. L’une, côté Port-la Nouvelle, qui sera réservée aux baigneurs et une autre, côté La Franqui, qui sera dédiée aux véliplanchistes et kiters », explique le maire qui s’inspire de Port-Saint-Louis-du-Rhône, commune du parc Naturel de Camargue. Cette dernière a mis en place ce type de réalisations pour pouvoir accéder à la plage.


Soutenu dans sa démarche par les parlementaires audois, et notamment la députée Marie-Hélène Fabre, le maire entend bien trouver une solution pragmatique avec les services de l’État. « On est une zone touristique. On ne peut pas empêcher les gens d’aller à la plage », insiste Jean-Paul Fauran, opposé à la fermeture de ce bord de mer. Un rendez-vous avec les services de l’État est d’ailleurs déjà programmé en janvier 2016.


Le poste de secours dans l’attente des autorisations des services de l’État


Décidément à La Palme, on collectionne les situations cocasses. Pressée par les services de l’État pour sécuriser la zone de baignade dès le 1er juillet prochain, la municipalité vient d’investir dans l’acquisition d’un poste de secours. Il sera installé à 50 mètres à gauche du Rouet (côté Port-La Nouvelle).


Un balisage va être mis en place et des sapeurs pompiers assureront la surveillance de la zone, tous les jours jusqu’au 31 août de 11 heures à 18 h 30. « Les week-ends de septembre seront aussi surveillés, confie Jean-Paul Fauran. Coût de l’investissement : 60 000 euros. À l’issue de la saison, le poste sera retiré. Mais pour l’heure, le poste de secours flambant neuf a été installé… sur le parking des services techniques. Il n’a pas encore vu la plage et pour cause. La commune n’a toujours pas obtenu l’autorisation des services de l’État de l’installer sur le domaine maritime ! Une situation que le maire espère voir évoluer rapidement.


Le 1er juillet approche. Autre situation qui pourrait aussi changer - et qui risque de faire grincer des dents - l’interdiction des camping-cars sur la digue de l’étang qui permet d’accéder à la zone de kitesurf. « Ce site est remarquable. C’est une zone sensible où on a réussi à faire cohabiter, pêcheur, chasseur et sportifs. Il faut la protéger. On doit prendre une décision prochainement », reconnaît le maire. Si tel était le cas, les camping-caristes seraient invités à stationner sur le parking des Salins.