verhaeghe @ 10/11/2016 - 07h04 a dit:
Bonjour à tous,
Sidéré! La démocratie la plus puissante du monde vient de se donner comme leader un homme capable de toutes les outrances. Les horreurs de son programme : légaliser la torture, construire un mur anti-immigration, abandon des engagements de la COP21 et rétablissement des droits de douane. Il a aussi promis la baisse des impôts tout en envisageant un plan d'investissement très massif (5000M$!!!), chercher l'erreur. Je passe les propos misogynes,sexistes et racistes...
J'entends BB253 et Joker qui exultent. La victoire du Brexit et maintenant celle de Trump: le renversement du système est en marche. Le peuple fait sa révolution par les urnes. L'establishment politico-financiaro-journalistique va mordre la poussière tout comme vient de le faire Hilary.
Je crois que c'est une grave erreur historique. On lutte contre les dérives de la démocratie en ré-affirmant sa croyance en les valeurs de la démocratie (pétition, referundum, syndicalisme de terrain, ...), pas en votant pour un candidat qui incarne un tel retour en arrière. Si on dit qu'un raciste se trompe de colère, les américains se sont trompés de remède.
A qui le tour? Quel sera le prochain peuple à apporter sa pierre à la contestation de l'ordre établi? La France et son élection présidentielle? 3 candidats se définissent comme étant contre l'establishment : Marine Le Pen, Emmanuel Macron et Jean-Luc Melanchon. A eux 3, peuvent ils rassembler une majorité de Français? Cette majorité voterait elle "comme un seul homme" au 2nd tour?
Le monde vient de plonger dans une ère d'incertitude et contrairement à ce que supposent BB253 et Joke, je doute fort que ce soit pour le meilleur. Pour ceux qui aiment l'histoire, rappelez vous des élections de 33 en Allemagne. Volonté forte de contestation, besoin de se raccrocher à un homme anti-système... COmparaison n'est pas raison mais l'histoire nous apprends au moins que les grandes contestations n'apportent pas de solution mais remplacent simplement un ordre établi injuste par d'autres injustices. La révolution Française a ouvert la terreur de Robespierre.
Je crois qu'il faut se battre depuis l'intérieur pour porter la contestation.
Antoine
1/- je n'exulte pas sur l'homme, mais sur le fait qu'un peuple à de nouveau réfléchit par lui-même sans se conformer à ce que l'on voulait qu'il fasse pour d'autres... concept qui te dépasse visiblement...
2/- Tu ne supposes pas que des peuples puissent voter par eux-mêmes, c'est ton choix, c'est totalitaire (ce que tu es censé dénoncé dans tes propos) et typique d'un euro-béa qui n'a toujours pas compris le monde qui l'entoure et dans lequel il vit...
3/ non nous ne nous dirigeons pas vers l'Allemagne de 33 via des votes de peuples (brexit, US, etc), comme tu le prétends... par contre y s'y dirige à "grandes bottes" avec "ta" façon de voir la démocratie: "votez pour ceux que l'on vous dit" "on pense pour vous", etc... tes sous-entendus de "les populistes montent", sais-tu seulement d'où vient le terme?... Et face à cette appellation péjorative, quel nom mets-tu en face?... "élitisme"?... "1%tisme"???
bref, réfléchis par toi même, au lieu de prêter aux autres des idées qu'ils n'ont pas, mais qui montrent clairement les limites des tiennes en terme de valeur démocratique...

Pour t'y aider:
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https://theintercept.com/2016/11/09/democrats-trump-and-the-ongoing-dangerous-refusal-to-learn-the-lesson-of-brexit/?comments=1#comments-
http://russeurope.hypotheses.org/5406-
http://www.latribune.fr/economie/international/victoire-de-trump-un-echec-de-la-mondialisation-financiarisee-614948.html"On peut se lamenter sans cesse de chaque « victoire du populisme ». Mais on peut aussi tenter de comprendre ces victoires et les logiques qui président aux choix d'électeurs qui sont souvent moins « irrationnels » qu'on veut bien le croire. La défaite des « élites » est aussi le signe que ces élites ne perçoivent pas les enjeux actuels. Continuer à présenter le libre-échangisme comme la solution miracle, défendre à tout prix la « destruction créatrice », refuser toute politique industrielle fondée sur un équilibre territorial, prôner des « réformes structurelles » qui accélèrent le phénomène de la baisse de la productivité, défendre un système financier qui est une des sources des maux de l'économie contemporaine : tout ceci ne peut conduire, au final, qu'à donner sa chance à des opportunistes qui, en plaçant le « bon » discours, parviennent à cristalliser à leur profit les mécontentements légitimes. La victoire de Donald Trump est un appel à en finir avec certains mythes. C'est un appel à revenir à des politiques plus proches des inquiétudes du monde. Si les politiques européens ne l'entendent pas, d'autres Brexit et d'autres Trump sont inévitables."
cqfd