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L'élection présidentielle américaine 2016
- CHRISTOPHE ROUSSE
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Re :L'élection présidentielle américaine 2016
- CHRISTOPHE ROUSSE
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Re :L'élection présidentielle américaine 2016
https://youtu.be/zTT9UcmfdIk
et vous saurez pourquoi certain américains ont voter Trump
Et apparament , il est pas plus sur de finir son mandat qu'Hilary :
http://www.telerama.fr/monde/donald-trump-le-president-elu-aux-4095-affaires-judiciaires,149935.php
Re :L'élection présidentielle américaine 2016
verhaeghe @ 10/11/2016 - 11h51 a dit:
BB_253 @ 10/11/2016 - 08h53 a dit:
verhaeghe @ 10/11/2016 - 07h04 a dit:
Bonjour à tous,
Sidéré! La démocratie la plus puissante du monde vient de se donner comme leader un homme capable de toutes les outrances. Les horreurs de son programme : légaliser la torture, construire un mur anti-immigration, abandon des engagements de la COP21 et rétablissement des droits de douane. Il a aussi promis la baisse des impôts tout en envisageant un plan d'investissement très massif (5000M$!!!), chercher l'erreur. Je passe les propos misogynes,sexistes et racistes...
J'entends BB253 et Joker qui exultent. La victoire du Brexit et maintenant celle de Trump: le renversement du système est en marche. Le peuple fait sa révolution par les urnes. L'establishment politico-financiaro-journalistique va mordre la poussière tout comme vient de le faire Hilary.
Je crois que c'est une grave erreur historique. On lutte contre les dérives de la démocratie en ré-affirmant sa croyance en les valeurs de la démocratie (pétition, referundum, syndicalisme de terrain, ...), pas en votant pour un candidat qui incarne un tel retour en arrière. Si on dit qu'un raciste se trompe de colère, les américains se sont trompés de remède.
A qui le tour? Quel sera le prochain peuple à apporter sa pierre à la contestation de l'ordre établi? La France et son élection présidentielle? 3 candidats se définissent comme étant contre l'establishment : Marine Le Pen, Emmanuel Macron et Jean-Luc Melanchon. A eux 3, peuvent ils rassembler une majorité de Français? Cette majorité voterait elle "comme un seul homme" au 2nd tour?
Le monde vient de plonger dans une ère d'incertitude et contrairement à ce que supposent BB253 et Joke, je doute fort que ce soit pour le meilleur. Pour ceux qui aiment l'histoire, rappelez vous des élections de 33 en Allemagne. Volonté forte de contestation, besoin de se raccrocher à un homme anti-système... COmparaison n'est pas raison mais l'histoire nous apprends au moins que les grandes contestations n'apportent pas de solution mais remplacent simplement un ordre établi injuste par d'autres injustices. La révolution Française a ouvert la terreur de Robespierre.
Je crois qu'il faut se battre depuis l'intérieur pour porter la contestation.
Antoine
1/- je n'exulte pas sur l'homme, mais sur le fait qu'un peuple à de nouveau réfléchit par lui-même sans se conformer à ce que l'on voulait qu'il fasse pour d'autres... concept qui te dépasse visiblement...
2/- Tu ne supposes pas que des peuples puissent voter par eux-mêmes, c'est ton choix, c'est totalitaire (ce que tu es censé dénoncé dans tes propos) et typique d'un euro-béa qui n'a toujours pas compris le monde qui l'entoure et dans lequel il vit...
3/ non nous ne nous dirigeons pas vers l'Allemagne de 33 via des votes de peuples (brexit, US, etc), comme tu le prétends... par contre y s'y dirige à "grandes bottes" avec "ta" façon de voir la démocratie: "votez pour ceux que l'on vous dit" "on pense pour vous", etc... tes sous-entendus de "les populistes montent", sais-tu seulement d'où vient le terme?... Et face à cette appellation péjorative, quel nom mets-tu en face?... "élitisme"?... "1%tisme"???
bref, réfléchis par toi même, au lieu de prêter aux autres des idées qu'ils n'ont pas, mais qui montrent clairement les limites des tiennes en terme de valeur démocratique...
1. Je suis effectivement dépassé par ta puissance de feu, n'ayant pas la chance de pouvoir consacrer ma journée entière sur ternet.
Je ne vois pas le rapport, par rapport à une réflexion de fond, si tu désirais te "sources" ailleurs que dans les médias mainstream qui n'ont pas vu venir ni le Brexit, ni Trump, ni 2005, ni pas grand chose de démocratique en fait quand tu y réfléchis (et c'est bien ça le sujet...), car ce n'est pas faute d'avoir "abreuver les "électeurs quels qu'ils soient" (ici, au UK, dans l'UE, aux US, etc) avec des "les gens vont voter un tel ou un tel, ou telle chose", bref, en pensant pour les autres... en espérant qu'ils "exécutent tels des moutons"...
Donc, quand tu lis des gens comme moi (qui ne sont rien / ne pèse rien), qu'est-ce qui t'empêche de lire ce qui est posté en lien et y réfléchir pour mettre en perspective ce que tu entends/lis à longueur de journée... et ce dans tes temps disponibles, bien que je sache que tu as une famille nombreuse et que cela prend du temps, mais quand bien même, le soir, le we, quand tu peux en somme...
2. Je suis convaincu que la démocratie est un idéal qui implique d'avoir un peuple instruit et capable de décider par lui même. Force est de constater que le point commun entre le Brexit et l'élection de D.Trump, c'est un vote d'abord porté par ceux étant dans la colère et la peur et non le raisonnement. C'est d'abord le cri de révolte des déclassés et des laissés pour compte qui n'avaient pas les capacités de s'adapter à leur environnement mouvant de la mondialisation/financiarisation/numérisation de l'économie.
Je trouve naïve la vision du Joker qui récupère l'élection de Trump en expliquant que le peuple Américain a décider dans sa grande clairvoyance de se doter d'une séparation des capitaux qui financent l'économie et les capitaux spéculatifs (son grand concept).
Je crains que vos interprétations du vote soient complétement erronées et que les moteurs du vote Trump soient d'abord dans ses positions racistes et sexistes.
Vote sans raisonnement dis-tu?... mais c'est moi qui te retourne ton "compliment", en quoi réfléchis-tu en répétant ce que les "merdias" (dsl pour eux, je n'ai pas d'autres qualificatifs actuellement disponible, étant donné leur degré de crédibilité zéro, et j'inclue les "experts-auto-proclamés et j'en passe.
En quoi, toi, répétant ce qu'ils attendent que tu répètes, serais-tu plus "visionnaire de la solution pour les autres"?... Que je sache, trump, puisqu'il sagit de lui, n'a pas gouverné?... HRC, oui... en quoi les merdias etc, sauraient ce qu'ils va faire?... et encore mieux, déjà le "juger"?... rien ne t'interpelle dans cette démarche intellectuelle "scabreuse"? (et je suis poli...) sans rire, si ce n'est pas un procès en "intentions" et de la propagande partisane, qu'est-ce donc?... Et, comme tu me connais, oses dire que je suis raciste?... tu sais d'où je viens et "ma coul. de peau", j'ai eu plus de contrôle au faciès que la majorité ici je pense... donc cet argument du "vote xéno et raciste" est juste totalement "stupide" et frisant le "2 de qi des détracteurs l'utilisant" (je ne te vise pas, mais certains que je lis sur le net dans les merdias, etc)
Enfin, si tu dégnais lire les liens que j'ai mis (Glenn Greenwald, Romaric Godin, etc. que tu ne peux pas traiter de racistes et sexistes? (sources sinon, comme pour moi...); tu te rendrais compte que d'autres personnes pensent différement de toi... mais qui es-tu pour dire que nous avons tord?... juste parce que tu répètess une doxa que l'on te rabache du matin au soir?... tu es ingénieur, tu as appris à réfléchir par toi même, à mettre en perspective les choses... depuis quand répéter "la terre est plate", est une preuve?... bref... tant que tu ne t'autoriseras pas "vraiment" à confronter les réflexions et opinions, tu resteras "sûr de ce que tu dis, car dans la mouvance/doxa", mais en quoi serais-ce plus juste? Et surtout, tout contradicteur serait alors le "mal", le "raciste/xéno"? mais tu perçois le peu de profondeur de réflexion?
3. je ne sais pas ou tu as lu que je parlais de "populisme". Ce mot n'est pas cité dans mon post. Vu que tu m'avais déjà fait la leçon lors du Brexit et qu'a défaut d'être d'accord, je n'avais pas envie d'ouvrir un débat de sémantique, je m'en suis bien gardé.
tu ne l'a pas dis, mais tu le sous-entend par défaut en utilisant tous les qualificatifs et autres poncifs y faisant référence... "pas basé sur la réflexion, vote xéno, peur, racisme" etc etc. ne me prends pas pour un crétin stp... tu vaux mieux que ça
Une question : Quand on est jeune rentier, que l'on vit dans le plus beau pays du monde (France/Morbihan), que ses enfants sont scolarisés au frais de l'état, que tu peux plancher sans baigner dans les détruits, que tu bénéficies de tout un tas de service publique (Eau, Electricité, les écoles, les hôpitaux, les routes, enlèvement des déchets, la poste, ....), qu'est ce qui peut bien te faire appeler de tes vœux la révolte des peuples?
Raconte nous un peu ton histoire et d'où viennent tes convictions profondes. Dis nous comment tu imagines la démocratie, le travail, la finance dans le monde idéal que tu appelles de tes vœux.
J'ai besoin de comprendre car visiblement quelque chose m'échappe.
L'ouverture des yeux?... cf. plus haut se renseigner pour comprendre par soit même, et non, ce que l'on te rabâche à longueur de journée...
je ne suis pas là pour m'assoir sur un divan Antoine... mais concernant la démocratie, je peux te dire que ce qui me semblerait juste, c'est la démocratie participative comme la Suisse, je trouve inadmissible ce "détachement des élus" une fois élus justement... en Suisse, ils ne passent pas un projet sans que leurs électeurs aient leur mot à dire (ce qui les oblige à appliquer leurs promesses, ou en out cas, ne pas faire autre chose, etc) entre autre chose... Le travail, il faudra un jour parler de sa "répartition", la finance? pour la connaître "parfaitement" (c'est aussi ce qui m'a fait ouvrir les yeux...), je peux t'assurer qu'il faut la "contrôler" comme tu ne peux même pas l'envisager... si quelque chose devait être à faire en premier c'est bien cela... "dehors" c'est un "casino", et des gens jouent avec l'argent des peuples, de familles, donc d’États... et ce, avec l'approbation "naïve" de gens comme toi, etc (faussement naïve pour certains?)... et la bénédiction de quelques-uns, bien réconfortés/soutenus dans leur démarche par tous ces manges miettes de pseudos journaleux, et experts... Mais pour le comprendre/voir/s'en rendre compte, encore faut-il, soit avoir eu la chance de le voir, soit "se renseigner"... et ce n'est certainement pas en ressassant une doxa que l'on y parvient...
Voilà, entre autres choses, ce qui t'échappe de mon point de vue...
Sur ce, je vais m'arrêter là sur ce sujet, j'ai eu une journée triste, de merde, et tout ça me parait bien futile, tu peux bien penser ce que tu veux, ainsi que tous les autres... Vous avez eu 2005, le Brexit, Trump, vous allez avoir l'Italie dans quelques mois, etc. mais non, vous avez sûrement raison, vous détenez "la vérité" quand bien même tout vous montre le contraire... et surtout, les autres sont racistes, xéno, pas assez éduqués (même les experts indés) et j'oubliais on a peur... bref, ce n'est pas la faute de la globalisation etc... non surtout pas... j'ai envie de te (vous) dire: "ah bon?"
Cdt,
Bertrand
Antoine
Mon cher Antoine,
Tu vois, je rentre de l'enterrement de l'un de mes meilleurs amis (la cinquantaine, et déjà de l'autre côté, dsl pour l’aparté, mais ma réponse pourrait contenir des choses qui éventuellement dépassent ma pensée, ou pas, j'écris en live... mais t'ayant connu, je prends le temps de te répondre)
(cf. mes réponses en couleur stp, car par l'esprit à faire tout un tas de quote, dsl)
- CHRISTOPHE ROUSSE
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Re :L'élection présidentielle américaine 2016
Publier le 26 juillet 2016 :
Cinq raisons pour lesquelles Trump va gagner
par Michael Moore Réalisateur de documentaires
Chers amis, chères amies,
Je suis désolé d'être le porteur de mauvaises nouvelles, mais je crois avoir été assez clair l'été dernier lorsque j'ai affirmé que Donald Trump serait le candidat républicain à la présidence des États-Unis. Cette fois, j'ai des nouvelles encore pires à vous annoncer: Donald J. Trump va remporter l'élection du mois de novembre.
Ce clown à temps partiel et sociopathe à temps plein va devenir notre prochain président. Le président Trump. Allez, dites-le tous en chœur, car il faudra bien vous y habituer au cours des quatre prochaines années: "PRÉSIDENT TRUMP!"
Jamais de toute ma vie n'ai-je autant voulu me tromper.
Je vous observe attentivement en ce moment. Vous agitez la tête en disant: "Non Mike, ça n'arrivera pas!". Malheureusement, vous vivez dans une bulle. Ou plutôt dans une grande caisse de résonance capable de vous convaincre, vous et vos amis, que les Américains n'éliront pas cet idiot de Trump. Vous alternez entre la consternation et la tentation de tourner au ridicule son plus récent commentaire, lorsque ce n'est pas son attitude narcissique.
Par la suite, vous écoutez Hillary et envisagez la possibilité que nous ayons pour la première fois une femme à la présidence. Une personne respectée à travers le monde, qui aime les enfants et poursuivra les politiques entreprises par Obama. Après tout, n'est-ce pas ce que nous voulons? La même chose pour quatre ans de plus?
Il est temps de sortir de votre bulle pour faire face à la réalité. Vous aurez beau vous consoler avec des statistiques (77 % de l'électorat est composé de femmes, de personnes de couleur et d'adultes de moins de 35 ans, et Trump ne remportera la majorité d'aucun de ces groupes), ou faire appel à la logique (les gens ne peuvent en aucun cas voter pour un bouffon qui va à l'encontre de leurs propres intérêts), ça ne restera qu'un moyen de vous protéger d'un traumatisme. C'est comme lorsque vous entendez un bruit d'arme à feu et pensez qu'un pneu a éclaté ou que quelqu'un joue avec des pétards. Ce comportement me rappelle aussi les premières manchettes publiées le 11 septembre, annonçant qu'un petit avion a heurté accidentellement le World Trade Center.
"Des millions de gens seront tentés de devenir marionnettistes et de choisir Trump dans le seul but de brouiller les cartes et voir ce qui arrivera."
Nous avons besoin de nouvelles encourageantes parce que le monde actuel est un tas de merde, parce qu'il est pénible de survivre d'un chèque de paie à l'autre, et parce que notre quota de mauvaises nouvelles est atteint. C'est la raison pour laquelle notre état mental passe au neutre lorsqu'une nouvelle menace fait son apparition.
C'est la raison pour laquelle les personnes renversées par un camion à Nice ont passé les dernières secondes de leur vie à tenter d'alerter son conducteur: "Attention, il y a des gens sur le trottoir!"
Eh bien, mes amis, la situation n'a rien d'un accident. Si vous croyez encore qu'Hillary Clinton va vaincre Trump avec des faits et des arguments logiques, c'est que vous avez complètement manqué la dernière année, durant laquelle 16 candidats républicains ont utilisé cette méthode (et plusieurs autres méthodes moins civilisées) dans 56 élections primaires sans réussir à arrêter le mastodonte. Le même scénario est en voie de se répéter l'automne prochain. La seule manière de trouver une solution à ce problème est d'admettre qu'il existe en premier lieu.
Comprenez-moi bien, j'entretiens de grands espoirs pour ce pays. Des choses ont changé pour le mieux. La gauche a remporté les grandes batailles culturelles. Les gais et lesbiennes peuvent se marier. La majorité des Américains expriment un point de vue libéral dans presque tous les sondages. Les femmes méritent l'égalité salariale? Positif. L'avortement doit être permis? Positif. Il faut des lois environnementales plus sévères? Positif. Un meilleur contrôle des armes à feu? Positif. Légaliser la marijuana? Positif. Le socialiste qui a remporté l'investiture démocrate dans 22 États cette année est une autre preuve que notre société s'est profondément transformée. À mon avis, il n'y a aucun doute qu'Hillary remporterait l'élection haut la main si les jeunes pouvaient voter avec leur console X-box ou Playstation.
Hélas, ce n'est pas comme ça que notre système fonctionne. Les gens doivent quitter leur domicile et faire la file pour voter. S'ils habitent dans un quartier pauvre à dominante noire ou hispanique, la file sera plus longue et tout sera fait pour les empêcher de déposer leur bulletin dans l'urne. Avec pour résultat que le taux de participation dépasse rarement 50 % dans la plupart des élections. Tout le problème est là. Au mois de novembre, qui pourra compter sur les électeurs les plus motivés et inspirés? Qui pourra compter sur des sympathisants en liesse, capables de se lever à 5 heures du matin pour s'assurer que tous les Tom, Dick et Harry (et Bob, et Joe, et Billy Bob et Billy Joe) ont bel et bien voté? Vous connaissez déjà la réponse. Ne vous méprenez pas: aucune campagne publicitaire en faveur d'Hillary, aucune phrase-choc dans un débat télévisé et aucune défection des électeurs libertariens ne pourra arrêter le train en marche.
Voici 5 raisons pour lesquelles Trump va gagner :
1. Le poids électoral du Midwest, ou le Brexit de la Ceinture de rouille
Je crois que Trump va porter une attention particulière aux États "bleus" de la région des Grands Lacs, c'est-à-dire le Michigan, l'Ohio, la Pennsylvanie et le Wisconsin. Ces quatre États traditionnellement démocrates ont chacun élu un gouverneur républicain depuis 2010, et seule la Pennsylvanie a opté pour un démocrate depuis ce temps. Lors de l'élection primaire du mois de mars, plus de résidents du Michigan se sont déplacés pour choisir un candidat républicain (1,32 million) qu'un candidat démocrate (1,19 million).
Dans les plus récents sondages, Trump devance Clinton en Pennsylvanie. Et comment se fait-il qu'il soit à égalité avec Clinton en Ohio, après tant d'extravagances et de déclarations à l'emporte-pièce? C'est sans doute parce qu'il a affirmé (avec raison) qu'Hillary a contribué à détruire la base industrielle de la région en appuyant l'ALÉNA. Trump ne manquera pas d'exploiter ce filon, puisque Clinton appuie également le PTP et de nombreuses autres mesures qui ont provoqué la ruine de ces quatre États.
Durant la primaire du Michigan, Trump a posé devant une usine de Ford et menacé d'imposer un tarif douanier de 35 % sur toutes les voitures fabriquées au Mexique dans le cas où Ford y déménagerait ses activités. Ce discours a plu aux électeurs de la classe ouvrière. Et lorsque Trump a menacé de contraindre Apple à fabriquer ses iPhone aux États-Unis plutôt qu'en Chine, leur cœur a basculé et Trump a remporté une victoire qui aurait dû échoir au gouverneur de l'Ohio John Kasich.
L'arc qui va de Green Bay à Pittsburgh est l'équivalent du centre de l'Angleterre. Ce paysage déprimant d'usines en décrépitude et de villes en sursis est peuplé de travailleurs et de chômeurs qui faisaient autrefois partie de la classe moyenne. Aigris et en colère, ces gens se sont fait duper par la théorie des effets de retombées de l'ère Reagan. Ils ont ensuite été abandonnés par les politiciens démocrates qui, malgré leurs beaux discours, fricotent avec des lobbyistes de Goldman Sachs prêts à leur écrire un beau gros chèque.
Voilà donc comment le scénario du Brexit est en train de se reproduire. Le charlatan Elmer Gantry se pose en Boris Johnson, faisant tout pour convaincre les masses que l'heure de la revanche a sonné. L'outsider va faire un grand ménage! Vous n'avez pas besoin de l'aimer ni d'être d'accord avec lui, car il sera le cocktail molotov que vous tirerez au beau milieu de tous ces bâtards qui vous ont escroqué! Vous devez envoyer un message clair, et Trump sera votre messager!
Passons maintenant aux calculs mathématiques. En 2012, Mitt Romney a perdu l'élection présidentielle par une marge de 64 voix du Collège électoral. Or, la personne qui remportera le scrutin populaire au Michigan, en Ohio, en Pennsylvanie et au Wisconsin récoltera exactement 64 voix. Outre les États traditionnellement républicains, qui s'étendent de l'Idaho à la Géorgie, tout ce dont Trump aura besoin pour se hisser au sommet ce sont les quatre États du Rust Belt. Oubliez la Floride, le Colorado ou la Virginie. Il n'en a même pas besoin.
"Cela dit, notre plus grand problème n'est pas Trump mais bien Hillary. Elle est très impopulaire. Près de 70 % des électeurs la considèrent comme malhonnête ou peu fiable."
2. Le dernier tour de piste des Hommes blancs en colère
Nos 240 ans de domination masculine risquent de se terminer. Une femme risque de prendre le pouvoir! Comment en est-on arrivés là, sous notre propre règne? Nous avons ignoré de trop nombreux avertissements. Ce traître féministe qu'était Richard Nixon nous a imposé le Titre IX, qui interdit toute discrimination sur la base du genre dans les programmes éducatifs publics. Les filles se sont mises à pratiquer des sports. Nous les avons laissées piloter des avions de ligne et puis, sans crier gare, Beyoncé a envahi le terrain du Super Bowl avec son armée de femmes noires afin de décréter la fin de notre règne!
Cette incursion dans l'esprit des mâles blancs en danger évoque leur crainte du changement. Ce monstre, cette "féminazie" qui - comme le disait si bien Trump - "saigne des yeux et de partout où elle peut saigner" a réussi à s'imposer. Après avoir passé huit ans à nous faire donner des ordres par un homme noir, il faudrait maintenant qu'une femme nous mène par le bout du nez? Et après? Il y aura un couple gai à la Maison-Blanche pour les huit années suivantes? Des transgenres? Vous voyez bien où tout cela mène. Bientôt, les animaux auront les mêmes droits que les humains et le pays sera dirigé par un hamster. Assez, c'est assez!
3. Hillary est un problème en elle-même
Pouvons-nous parler en toute franchise? En premier lieu, je dois avouer que j'aime bien Hillary Clinton. Je crois qu'elle est la cible de critiques non méritées. Mais après son vote en faveur de la guerre en Irak, j'ai promis de ne plus jamais voter pour elle. Je suis contraint de briser cette promesse aujourd'hui pour éviter qu'un proto-fasciste ne devienne notre commandant en chef. Je crois malheureusement qu'Hillary Clinton va nous entraîner dans d'autres aventures militaires, car elle est un "faucon" perché à droite d'Obama. Mais peut-on confier le bouton de nos bombes nucléaires à Trump le psychopathe? Poser la question, c'est y répondre.
Cela dit, notre plus grand problème n'est pas Trump mais bien Hillary. Elle est très impopulaire. Près de 70 % des électeurs la considèrent comme malhonnête ou peu fiable. Elle représente la vieille manière de faire de la politique, c'est-à-dire l'art de raconter n'importe quoi pour se faire élire, sans égard à quelque principe que ce soit. Elle a lutté contre le mariage gay à une certaine époque, pour maintenant célébrer elle-même de tels mariages. Ses plus farouches détractrices sont les jeunes femmes. C'est injuste, dans la mesure où Hillary et d'autres politiciennes de sa génération ont dû lutter pour que les filles d'aujourd'hui ne soient plus encouragées à se taire et rester à la maison par les Barbara Bush de ce monde. Mais que voulez-vous, les jeunes n'aiment pas Hillary.
Pas une journée ne passe sans que des milléniaux me disent qu'ils ne l'appuieront pas. Je conviens qu'aucun démocrate ou indépendant ne sera enthousiaste à l'idée de voter pour elle le 8 novembre. La vague suscitée par l'élection d'Obama et la candidature de Sanders ne reviendra pas. Mais au final, l'élection repose sur les gens qui sortent de chez eux pour aller voter, et Trump dispose d'un net avantage à cet effet.
"Les jeunes n'ont aucune tolérance pour les discours qui sonnent faux. Dans leur esprit, revenir aux années Bush-Clinton est un peu l'équivalent d'utiliser MySpace et d'avoir un téléphone cellulaire gros comme le bras."
4. Les partisans désabusés de Bernie Sanders
Ne vous inquiétez pas des partisans de Sanders qui ne voteront pas pour Hillary Clinton. Le fait est que nous serons nombreux à voter pour elle! Les sondages indiquent que les partisans de Sanders qui prévoient de voter pour Hillary sont déjà plus nombreux que les partisans d'Hillary ayant reporté leur vote sur Obama en 2008. Le problème n'est pas là. Si une alarme doit sonner, c'est à cause du "vote déprimé". En d'autres termes, le partisan moyen de Sanders qui fait l'effort d'aller voter ne fera pas l'effort de convaincre cinq autres personnes d'en faire de même. Il ne fera pas 10 heures de bénévolat chaque mois, et n'expliquera pas sur un ton enjoué pourquoi il votera pour Hillary.
Les jeunes n'ont aucune tolérance pour les discours qui sonnent faux. Dans leur esprit, revenir aux années Bush-Clinton est un peu l'équivalent d'utiliser MySpace et d'avoir un téléphone cellulaire gros comme le bras.
Les jeunes ne voteront pas davantage pour Trump. Certains voteront pour un candidat indépendant, mais la plupart choisiront tout simplement de rester à la maison. Hillary doit leur donner une bonne raison de bouger. Malheureusement, je ne crois pas que son choix de colistier soit de nature à convaincre les milléniaux. Un ticket de deux femmes aurait été beaucoup plus audacieux qu'un gars blanc, âgé, centriste et sans saveur. Mais Hillary a misé sur la prudence, et ce n'est qu'un exemple parmi d'autres de sa capacité à s'aliéner les jeunes.
5. L'effet Jesse Ventura
Pour conclure, ne sous-estimez pas la capacité des gens à se conduire comme des anarchistes malicieux lorsqu'ils se retrouvent seuls dans l'isoloir. Dans notre société, l'isoloir est l'un des derniers endroits dépourvus de caméras de sécurité, de micros, d'enfants, d'épouse, de patron et de policiers! Vous pouvez y rester aussi longtemps que vous le souhaitez, et personne ne peut vous obliger à y faire quoi que ce soit.
Vous pouvez choisir un parti politique, ou écrire Mickey Mouse et Donald Duck sur votre bulletin de vote. C'est pour cette raison que des millions d'Américains en colère seront tentés de voter pour Trump. Ils ne le feront pas parce qu'ils apprécient le personnage ou adhèrent à ses idées, mais tout simplement parce qu'ils le peuvent. Des millions de gens seront tentés de devenir marionnettistes et de choisir Trump dans le seul but de brouiller les cartes et voir ce qui arrivera.
Vous souvenez-vous de 1998, année où un lutteur professionnel est devenu gouverneur du Minnesota? Le Minnesota est l'un des États les plus intelligents du pays, et ses citoyens ont un sens de l'humour assez particulier. Ils n'ont pas élu Jesse Ventura parce qu'ils étaient stupides et croyaient que cet homme était un intellectuel destiné aux plus hautes fonctions politiques. Ils l'ont fait parce qu'ils le pouvaient. Élire Ventura a été leur manière de se moquer d'un système malade. La même chose risque de se produire avec Trump.
Un homme m'a interpellé la semaine dernière, lorsque je rentrais à l'hôtel après avoir participé à une émission spéciale de Bill Maher diffusée sur HBO à l'occasion de la convention républicaine: "Mike, nous devons voter pour Trump. Nous DEVONS faire bouger les choses!" C'était là l'essentiel de sa réflexion.
Faire bouger les choses. Le président Trump sera l'homme de la situation, et une grande partie de l'électorat souhaite être aux premières loges pour assister au spectacle.
La semaine prochaine, je vous parlerai du talon d'Achille de Donald Trump et des stratégies que nous pouvons employer pour lui faire perdre l'élection.
Cordialement,
Michael Moore
Ce billet de blog a initialement été publié sur The Huffington Post et traduit de l'anglais par Pierre-Etienne Paradis
http://www.huffingtonpost.fr/news/crise-au-pouvoir/
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Re :L'élection présidentielle américaine 2016
L'arc qui va de Green Bay à Pittsburgh est l'équivalent du centre de l'Angleterre. Ce paysage déprimant d'usines en décrépitude et de villes en sursis est peuplé de travailleurs et de chômeurs qui faisaient autrefois partie de la classe moyenne. Aigris et en colère, ces gens se sont fait duper par la théorie des effets de retombées de l'ère Reagan. Ils ont ensuite été abandonnés par les politiciens démocrates qui, malgré leurs beaux discours, fricotent avec des lobbyistes de Goldman Sachs prêts à leur écrire un beau gros chèque.
Tout est là.
Et en France idem.
C'est étonnant d'entendre les journaliste de France-Culture chercher des grandes théories pour expliquer des évidences.
Les vrais chiffres du chômage ont voté. Ils ont voté Trump.
- CHRISTOPHE ROUSSE
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Re :L'élection présidentielle américaine 2016
CHRISTOPHE ROUSSE @ 10/11/2016 - 21h24 a dit:
Visionnaire :
Publier le 26 juillet 2016 :
Cinq raisons pour lesquelles Trump va gagner
par Michael Moore Réalisateur de documentaires
http://www.huffingtonpost.fr/news/crise-au-pouvoir/
tu penses bien que ces hypothèses ont circulées avant d'être compilées par Moore...
déjà les Simpson

Re :L'élection présidentielle américaine 2016
Par The Saker – Le 9 novembre 2016 – Source The Saker
C’est donc arrivé : Hillary n’a pas gagné ! Je dis cela au lieu de dire que «Trump a gagné», parce que je considère cet aspect même plus important que le premier. Pourquoi ? Parce que je n’ai aucune idée de ce que Trump fera ensuite. J’ai cependant une excellente idée de ce que Hillary aurait fait : la guerre avec la Russie. Trump ne la fera très probablement pas. En fait, il l’a dit expressément dans son discours d’acceptation :
Je veux dire à la communauté mondiale que même si nous mettrons toujours en avant les intérêts de l’Amérique, nous allons traiter équitablement avec tout le monde – tous les peuples et toutes les nations. Nous chercherons un terrain commun, pas l’hostilité ; le partenariat, pas le conflit.
La réponse de Poutine a été immédiate :
Nous avons entendu ses déclarations alors qu’il était candidat à la présidence, visant le rétablissement des relations entre nos pays. Nous nous rendons compte et nous comprenons que ce ne sera pas une voie facile, compte tenu du niveau de dégradation qu’on atteint nos relations aujourd’hui, malheureusement. Mais comme je l’ai déjà dit, ce n’est pas notre faute si nos relations avec les États-Unis se trouvent dans cet état.
La Russie est prête et cherche à revenir à des relations pleines et entières avec les États-Unis. Permettez-moi de le dire encore une fois, nous savons que ce ne sera pas facile, mais nous sommes prêts à nous engager sur cette voie, à prendre des mesures de notre côté et à faire tout ce que nous pouvons pour remettre les relations russo-étasuniennes sur une trajectoire de développement stable.
Ce serait bénéfique tant pour les peuples russe qu’américain et aurait un effet positif sur le climat général des affaires internationales, étant donnée la responsabilité particulière que partagent la Russie et les États-Unis pour le maintien de la stabilité et de la sécurité mondiales.
Cet échange est une raison suffisante pour que la planète entière se réjouisse de la défaite de Hillary et de la victoire de Trump.
Trump aura-t-il maintenant le courage, la volonté et l’intelligence de purger l’exécutif étasunien de la cabale néocon qui l’a infiltré depuis des décennies ? Aura-t-il la force d’affronter un Congrès et des médias extrêmement hostiles ? Ou essayera-t-il de les rencontrer à mi-chemin et espérera-t-il naïvement qu’ils n’utiliseront pas leur pouvoir, leur argent et leur influence pour saboter sa présidence ?
Je ne sais pas. Personne ne sait.
L’un des premiers signes à observer sera les noms et les origines des gens qu’il nommera dans sa nouvelle administration. En particulier son chef d’état-major et son secrétaire d’État.
J’ai toujours dit que le choix du moindre mal est moralement faux et pragmatiquement erroné. Je le crois encore. Dans ce cas, cependant, le plus grand mal était la guerre thermonucléaire avec la Russie et le moindre mal pourrait bien se révéler être que l’Empire cède progressivement pour sauver les États-Unis, plutôt que de les sacrifier aux besoins de l’Empire. Dans le cas de Hillary contre Trump, le choix était simple : la guerre ou la paix.
Trump peut déjà être crédité d’un immense succès : sa campagne a contraint les médias dominants étasuniens à montrer leur vrai visage – le visage d’une machine de propagande mauvaise, menteuse et moralement corrompue. Par son vote, le peuple américain a récompensé ses médias avec un gigantesque «Allez vous faire foutre !», un vote de défiance et de rejet total, qui détruira à jamais la crédibilité de la machine de propagande de l’Empire.
Je ne suis pas naïf au point de ne pas comprendre que le milliardaire Donald Trump fait aussi partie du 1%, un pur produit de l’oligarchie étasunienne. Mais je ne suis pas non plus si ignorant de l’Histoire pour oublier que les élites se dressent les unes contre les autres, en particulier lorsque leur régime est menacé. Ai-je besoin de rappeler à tout le monde que Poutine est aussi venu des élites soviétiques ?
Idéalement, la prochaine étape serait que Trump et Poutine se rencontrent, avec tous leurs ministres importants, pour une longue semaine de négociations dans le style de Camp David, au cours de laquelle tout, tous les différends en cours, pourrait être mis sur la table et un compromis recherché dans chaque cas. Paradoxalement, cela pourrait être assez facile : la crise en Europe est totalement artificielle, la guerre en Syrie a une solution absolument évidente et l’ordre international peut facilement s’accommoder d’États-Unis qui «traiteraient équitablement avec tout le monde – tous les peuples et toutes les autres nations» et «chercheraient un terrain commun, pas l’hostilité, le partenariat, pas le conflit». La vérité est que les États-Unis et la Russie n’ont pas de raisons objectives de conflit – seulement des problèmes idéologiques résultant directement de l’idéologie insensée de l’impérialisme messianique de ceux qui croient, ou prétendent croire, que les États-Unis sont une «nation indispensable». Ce que le monde veut – ce dont il a besoin – ce sont des États-Unis comme pays normal.
Le pire des cas ? Trump pourrait se révéler une tromperie totale. J’en doute personnellement beaucoup, mais j’admets que c’est possible. Il est plus probable qu’il n’aura pas la clairvoyance et le courage d’écraser les néocons et qu’il essayera de les apaiser. S’il fait comme ça, c’est eux qui l’écraseront. C’est un fait que, tandis que les administrations ont changé tous les 4 ou 8 ans, le régime au pouvoir ne l’a pas fait, et que les politiques intérieure et extérieure des États-Unis ont été étonnamment constantes depuis la fin de la Deuxième Guerre mondiale. Trump amènera-t-il finalement non seulement une nouvelle administration mais un véritable «changement de régime» ? Je ne sais pas.
Ne vous méprenez pas – même si Trump finit par décevoir ceux qui ont cru en lui, ce qui est arrivé aujourd’hui a porté un coup mortel à l’Empire. Le mouvement Occupy Wall Street n’a pas réussi à réaliser quelque chose de tangible, mais la notion de «gouvernement du 1%» est issue de ce mouvement et elle est restée. C’est un coup direct à la crédibilité et à la légitimité de tout l’ordre socio-politique des États-Unis : loin d’être une démocratie, c’est une ploutocratie/oligarchie, presque tout le monde l’admet plus ou moins aujourd’hui. De même, l’élection de Trump a déjà prouvé que la presse américaine est une prostituée et que la majorité des Américains haïssent leur classe dirigeante. Là encore, c’est un coup direct à la crédibilité et à la légitimité de l’ordre socio-politique tout entier. L’un après l’autre, les mythes fondateurs de l’Empire américain s’écroulent et ce qui reste, c’est un système qui ne peut gouverner que par la force.
Alexandre Soljenitsyne disait que les régimes pouvaient être mesurés sur un spectre allant des régimes dont l’autorité est leur pouvoir, aux régimes dont le pouvoir réside dans leur autorité. Dans le cas des États-Unis, nous pouvons maintenant voir clairement que le régime n’a pas d’autre autorité que son pouvoir et cela le rend à la fois illégitime et non viable.
Finalement, que les élites étasuniennes puissent l’accepter ou non, l’Empire américain touche à sa fin. Avec Hillary, nous aurions eu un déni du genre Titanic jusqu’au dernier moment, qui pourrait bien être arrivé sous la forme d’un champignon thermonucléaire au-dessus de Washington DC. Trump, cependant, pourrait utiliser ce qui reste de puissance aux États-Unis pour négocier leur retrait mondial dans les meilleures conditions possibles pour son pays. Franchement, je suis quasiment sûr que les dirigeants mondiaux importants comprennent que c’est dans leur intérêt de faire des concessions (raisonnables) à Trump et de travailler avec lui, plutôt que de traiter avec les gens qu’il vient d’évincer du pouvoir.
Si Trump peut tenir ses promesses de campagne, il trouvera des partenaires solides et fiables dans Vladimir Poutine et Xi Jinping. Ni la Russie, ni la Chine n’ont quoi que ce soit à gagner à une confrontation ou, moins encore, à un conflit avec les États-Unis. Trump aura-t-il la sagesse de le comprendre et d’en faire usage au bénéfice des États-Unis ? Ou continuera-t-il avec sa rhétorique anti-chinoise et anti-iranienne ?
Seul le temps le dira.
The Saker
Traduit par Diane, vérifié par Wayan, relu par Cath pour le Saker francophone
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Re :L'élection présidentielle américaine 2016
Plus j'y réfléchie , plus je me dit que Trump président , c'est comme si on avait élu Bernard Arnault ou Francois Pinault comme président en France en révant qu'ils renversent le système sous pretexte qu'ils ne font pas partie du sérail et en oubliant juste qu'ils sont tous les 2 milliardaires ......
Re :L'élection présidentielle américaine 2016
j'avais dis hier soir que je m'arrêtais sur le sujet, mais je ne peux pas le faire sans une dernière intervention, par simple "honnêteté intellectuelle"; Le Joke, si, tout comme moi, tu demandes que les autres "se renseignent/réfléchissent par eux même, etc.", cela vaut ans les deux sens... (toi, moi, etc...). Or, prêter à Trump des choses qu'il "ferait" (conditionnel) est tout aussi absurde dans une sens comme dans l'autre donc. Gardes toujours à l'esprit que "les promesses n'engagent que (les naïfs) ceux qui y croient"... Et, je t'invite donc, concernant la "finance" notamment, à surveiller de prêt les différences entre ce qu'il a dit, et ce qu'il va faire...
En premier lieu, il adore la finance... et il va dans ses premières mesures revenir sur le Dodd-Franck Act. (seule mesure un petit peu contraignante pour les banques etc. depuis la crise des subs); ET, il ne parle absolument pas en ce moment d'instaurer/remettre, en contre poids, le Glass S. Act...
https://www.greatagain.gov/policy/financial-services.html
C'est pourquoi les marchés jubiles, et n'ont jamais été aussi hauts... cqfd
Bref, ne t'emballe pas, ce type, est tout aussi "inféodé" que les autres à la finance, et, si je suis content que des citoyens dans un pays aient dit "fck à l'establishment", "cela ne reste que sur les bases de discours" (qui n'engagent que ceux qui y croient donc, mais c'est un premier pas, c'était ça le sujet de mes interventions notamment...), ça ne veut absolument pas dire que la personne qui les a dites (Trump) les fera (cf. Tsipras, etc.). Ne rentres pas "naïvement" (rien de perso, c'est sous sa forme d'expression que je l'utilise) dans des la catégorie de ceux qui "croient aux promesses faites", i dans celle de ceux qui "ne creuse pas"...
Les conséquences éventuelles s'il n'applique pas le G.S. Act. etc. seront bien sûr bien pire / de plus grande ampleur sur les prochaines élections, mais c'est un autre sujet...
PS: @C.Rousse: si, si, y compris es ex"néo-cons" confirmaient bien que nous allions droit dans le mur (dans l'escalade avec la Russie, et qu'une WWIII avait belle et bien une probabilité élevée... tu oblitères beaucoup trop vite des aspects de géopolitiques actuels et de discours et positions factuelles (300 000 troupes de l'Otan placées actuellement, etc.), et tu ne te place pas du "côté Russe", etc. bref. si une chose sort de bon de Trump, c'est à priori ça, la désescalade avec la Russie, libre à toi de le croire ou pas hein...
Sur ce, j'arrête sur ce sujet, je me suis toujours pas remis de ma journée d'hier...
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Re :L'élection présidentielle américaine 2016
Comment on peut raconter autant de conneries en si peut de temps .....thejoker @ 11/11/2016 - 10h48 a dit:
Re :L'élection présidentielle américaine 2016
CHRISTOPHE ROUSSE @ 11/11/2016 - 12h02 a dit:
Comment on peut raconter autant de conneries en si peut de temps .....thejoker @ 11/11/2016 - 10h48 a dit:
tout est factuel et sourcé...
quel analyse fais tu à partir des mêmes sources ?
Re :L'élection présidentielle américaine 2016
http://www.sanders.senate.gov/newsroom/press-releases/sanders-statement-on-trump
(traduction pour ceux qui ne parlent pas Anglais:

