Bon allez j'vais vous raconter, on peut dire que je me suis fait à la fois plaisir et un peu peur ... formula et 9.8 v8 (globalement au planing sauf grosse molles)
bon pas bien chaud au début, mais l'eau est bonne, on garde les mains bien au sec, une onglée sévère au bout de quelques minutes (normal) puis ça passe et là presque chaud, le soleil chauffe, bonnet vissé sur la tête pour dragouiller la sirène ;
l'endroit est magique, on se croit dans un conte de fées tellement c'est joli, une rivière, des couleurs incroyables, quelques bateaux de pêche qui se baladent, personne ... mais alors personne ...
quelques cheminées de bien jolies demeures fument, on devine derrière la présence humaine, au chaud, ... mes pensées divaguent, ça fait du bien,
du coup je me suis même laissé aller à faire un jibe ... jusqu'au moment ou la dure réalité m'a rattrapé ... je ne sais pas encore faire ...
je cape comme un goret ! du coup le paysage défile, quelques grains passent mais loin et sous le vent, donc pas trop de stress, je longe la côte juste sous moulin mer, très joli,
vers 15h00 la marée est en route et ça monte, du coup je prends beaucoup de jus, vraiment beaucoup (coeff 80) je corrige un peu mes trajectoires pour harmoniser le tout, top !
puis d'un coup plus de vent du tout ... mais plus du tout, et je vois un grain arriver au loin ... merdouille la gribouille, pas de rames à bord ... ça sent le mauvais coup dans peu de temps ... et mon point de départ est loin ...
le grain pointe le bout de son nez, et ce grand couillon (le vent breton) en profite pour prendre de l'Ouest, je me retrouve comme un con ... complètement surtoilé, ma chère rivière aux délices devient rapidement mal pavée et blanche d'écume ... big stress pour rentrer, j'ai froid aux mains, je deviens moins habile (déjà que de base hum ... c'est pas top ...), deux belles envolées sur l'aileron, ça monte haut ces p'tites bêtes ... pas de bobo ouf, un voilier de passage essuyant le grain me tient compagnie,
j'ai bien cru ne pas revenir à mon point de départ, pendant le grain j'ai dérivé un peu sous Landé ... (je ne voyais plus rien tout était blanc, ciel comme mer) oulalala, du coup houle pleine poire (oui houle !) et ça me pète à la figure comme pour me réchauffer ...
à 500m de mon point de départ le beau temps revient, la mer se calme, ma rivière de torrent redevient rivière ... j'ai du rester 30 minutes dans la voiture chauffage à fond pour me réchauffer avant de dégréer avec les douleurs chéries qui valident qu'on a bien eu froid ...
mais bon sang que c'est beau ce p'tit paradis ! (Le Yelen en version grande rivière ... je vous dit pas le charme ... ), je passe sur les détails, arc en ciels, couleurs improbables, etc ... (2h40 d'émerveillement)
enfin si la personne qui a laissé la porte du frigo ouverte pouvait la refermer rapidement ce serait mieux !
!!Sinon c'est restriction 
