davidm @ 09/10/2007 - 11h45 a dit:
y'a bien un gars des A. et M. qui aurai pu nous expliquer
C'est pas compliqué.
La planche à voile a connu une explosion soudaine grâce à l'invention de James Drake et Hoyle Schweitzer. Ils n'ont pas inventé le principe même de la planche à voile, mais bien l'indispensable joint flexible entre le mât et la planche qui permet au mât de pivoter dans toutes les directions. Un élément essentiel qui a rendu possible l'exploitation réussie de l'idée originale de la planche à voile.
Ce brevet a permis aux deux inventeurs d'empêcher tout tiers de vendre des planches à voile comprenant un tel joint flexible.
Cette invention est décrite de la manière suivante dans les revendications:
«1. Un véhicule propulsé par le vent constitué d'un corps principal, d'une partie mobile connectée audit corps par le biais d'un joint qui fournira un mouvement de type universel à cette partie en l'absence de soutien par un utilisateur du véhicule, d'une voile attachée le long du rebord de cette partie, et d'une paire de barres arquées, les premières extrémités de ces barres étant connectées ensemble et connectées de manière latérale à la partie susmentionnée, les secondes extrémités étant connectées ensemble et ayant des connections avec la voile de manière telle que cette dernière soit tenue tendue entre les barres».
Quelques années plus tard, un autre inventeur, Hannes Marker, a obtenu un brevet portant sur une amélioration de ce lien entre le mât et la planche, amélioration qui permet un mouvement encore plus ample du mât.
La revendication de ce brevet se lit comme suit:
«1. Appareil pour connecter un mât de navigation à une planche de navigation ayant une dimension longitudinale comprenant un membre liant, des moyens pour attacher ledit membre liant au pied du mât de manière à ce qu'il pivote, des moyens pour connecter ledit membre liant à une planche de navigation, lesdits moyens connectant comprenant des moyens pour bouger ledit membre liant dans un plan le long de la dimension longitudinale de la planche de navigation de manière à ce que le mât puisse être soulevé, fixé et maintenu fermement dans au moins deux positions le long de la dimension longitudinale de la planche de navigation».
Ce brevet, utilisant les mouvements de type universel couverts par l'invention originale, dépend du brevet initial couvrant la planche à voile détenu par Messieurs Schweitzer et Drake. M. Marker a donc besoin de l'autorisation de ces derniers pour pouvoir exploiter son invention, et ne détient pas de ce fait un monopole absolu. Si Messieurs Schweitzer et Drake désirent exploiter l'invention de M. Marker, ils ont de même besoin de l'autorisation de ce dernier. Une licence de concession réciproque peut mettre fin à cette situation de blocage.
De tels cas sont assez courants, particulièrement dans les domaines de la chimie et de la biotechnologie. Un nouveau composé chimique ou une séquence génique peuvent être largement protégés en tant que tels. Une nouvelle application ou utilisation de ces produits peut elle aussi être protégée par un brevet. Dans ce cas, l'inventeur de cette nouvelle application ou utilisation a besoin de l'autorisation du titulaire du premier brevet pour pouvoir exploiter son invention.
