Cellule philosophique, Et sociopathies
Posté : 21 oct. 2016, 16:18
Salut,<br /><br />
Depuis quelques mois je suis penché sur les travaux de Bernard Stiegler et de ses amis de l'association Ars Industrialis. Quelques liens en guise de présentation :<br /><br />
<a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Bernard_S ... ler</a><br /><br />
<a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Ars_indus ... lis</a><br /><br /><br />
La première idée qui m'a le plus marqué est le fait que ces gens définissent la prolétarisation comme une perte de savoir, le prolétaire étant celui dont le savoir est passé dans la machine-outil. La paupérisation n'étant que la conséquence de ce processus de perte de savoir. L'ouvrier possède un savoir particulier grâce auquel il peut utiliser ses outils en vue de réaliser des travaux. Le prolétaire, lui, se contente de fournir à la machine et de contrôler son fonctionnement. Ce qui lui demande beaucoup moins de connaissances.<br /><br />
Selon B.S un processus de prolétarisation est à l’œuvre partout dans nos sociétés car il est favorisé par le marketing, pour qui il n'est pas de meilleur client qu'un ignorant.<br /><br />
La seconde idée qui m'a marquée est l'histoire que fait B.S du marketing. Technique dont il dit qu'elle a été mise en pratique pour la première fois par un neveu de Sigmund Freud. Un neveu nommé Edward Bernays :<br /><br />
<a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Edward_Be ... ays</a><br /><br />
Individu qui nous dit dés le tout début du xxème siècle : « L'ingénierie du consentement est l'essence même de la démocratie, la liberté de persuader et de suggérer. »<br />
Ses méthodes utilisée massivement par le biais de la radio permettrons l'entrée des U.S.A dans la grande guerre et servent aujourd'hui de base à la construction des techniques de marketing.<br /><br />
Selon B.S, le marketing, qui s'adresse à nos subconscients dans le but de faire agir nos pulsions, court-circuite les canaux par lesquels nous agissons normalement. Ce court-circuitage nous impose une perte de savoir. Nous faisons donc face à une prolétarisation de masse à l'échelle industrielle et globale. Phénomène totalement inédit dans l'histoire. Des techniques qui n'ont d'autre but que de capter l'attention et l'énergie libidinale, autrement dit les désirs. Ainsi nous devenons de plus en plus "simples" et de moins en moins attentifs.<br /><br />
Ces phénomènes qui sont effectifs dans toute la population explique en grande partie un grand nombre de réactions incohérentes que nous pouvons observer en société, y compris parmi les élites.<br /><br />
Aujourd'hui un groupe comme Facebook se désigne comme étant un Méta-média, c'est à dire ayant le pouvoir d'influencer des centaines de millions de personnes en même temps. L'existence de telles entités alliée aux enjeux que représentent l’extension des réseaux numériques et l'utilisation des big-data sont au centre des travaux actuels de B.Stiegler. On peut en avoir un bel aperçu en écoutant l'extrait disponible ici :<br /><br />
<a href="http://arsindustrialis.org/entretien-be ... ank</a><br /><br />
Bien entendu j'encourage vivement à l'écoute de cet entretient, quitte à zapper les premières dix minutes qui ne sont qu'une mise en contexte.<br /><br />
Bonne écoute à tous, je vous attends ici pour éventuellement échanger quelque propos.<br /><br />
@+ <img src="smileys/original.gif" alt=":)" class="smiley" /><br /><br /><br /><br /><br />
Depuis quelques mois je suis penché sur les travaux de Bernard Stiegler et de ses amis de l'association Ars Industrialis. Quelques liens en guise de présentation :<br /><br />
<a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Bernard_S ... ler</a><br /><br />
<a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Ars_indus ... lis</a><br /><br /><br />
La première idée qui m'a le plus marqué est le fait que ces gens définissent la prolétarisation comme une perte de savoir, le prolétaire étant celui dont le savoir est passé dans la machine-outil. La paupérisation n'étant que la conséquence de ce processus de perte de savoir. L'ouvrier possède un savoir particulier grâce auquel il peut utiliser ses outils en vue de réaliser des travaux. Le prolétaire, lui, se contente de fournir à la machine et de contrôler son fonctionnement. Ce qui lui demande beaucoup moins de connaissances.<br /><br />
Selon B.S un processus de prolétarisation est à l’œuvre partout dans nos sociétés car il est favorisé par le marketing, pour qui il n'est pas de meilleur client qu'un ignorant.<br /><br />
La seconde idée qui m'a marquée est l'histoire que fait B.S du marketing. Technique dont il dit qu'elle a été mise en pratique pour la première fois par un neveu de Sigmund Freud. Un neveu nommé Edward Bernays :<br /><br />
<a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Edward_Be ... ays</a><br /><br />
Individu qui nous dit dés le tout début du xxème siècle : « L'ingénierie du consentement est l'essence même de la démocratie, la liberté de persuader et de suggérer. »<br />
Ses méthodes utilisée massivement par le biais de la radio permettrons l'entrée des U.S.A dans la grande guerre et servent aujourd'hui de base à la construction des techniques de marketing.<br /><br />
Selon B.S, le marketing, qui s'adresse à nos subconscients dans le but de faire agir nos pulsions, court-circuite les canaux par lesquels nous agissons normalement. Ce court-circuitage nous impose une perte de savoir. Nous faisons donc face à une prolétarisation de masse à l'échelle industrielle et globale. Phénomène totalement inédit dans l'histoire. Des techniques qui n'ont d'autre but que de capter l'attention et l'énergie libidinale, autrement dit les désirs. Ainsi nous devenons de plus en plus "simples" et de moins en moins attentifs.<br /><br />
Ces phénomènes qui sont effectifs dans toute la population explique en grande partie un grand nombre de réactions incohérentes que nous pouvons observer en société, y compris parmi les élites.<br /><br />
Aujourd'hui un groupe comme Facebook se désigne comme étant un Méta-média, c'est à dire ayant le pouvoir d'influencer des centaines de millions de personnes en même temps. L'existence de telles entités alliée aux enjeux que représentent l’extension des réseaux numériques et l'utilisation des big-data sont au centre des travaux actuels de B.Stiegler. On peut en avoir un bel aperçu en écoutant l'extrait disponible ici :<br /><br />
<a href="http://arsindustrialis.org/entretien-be ... ank</a><br /><br />
Bien entendu j'encourage vivement à l'écoute de cet entretient, quitte à zapper les premières dix minutes qui ne sont qu'une mise en contexte.<br /><br />
Bonne écoute à tous, je vous attends ici pour éventuellement échanger quelque propos.<br /><br />
@+ <img src="smileys/original.gif" alt=":)" class="smiley" /><br /><br /><br /><br /><br />