Les capteurs analysent ce pour quoi ils sont fait.
Si les mesures sont faites au vent de l'incendie, elles ne risquent pas d'être mauvaises...
Le communiqué :
Atmo Normandie, association loi 1901, agréée par le ministère en charge de l’environnement,
souhaite apporter des précisions sur son action depuis le déclenchement de l’incendie sur le site de
Lubrizol, jeudi 26 septembre 2019.
Contrairement à ce qui a été cru durant l’incendie, Atmo Normandie n’a jamais interrompu ses
mesures. Le dispositif de surveillance au quotidien liée à la pollution industrielle, automobile,
domestique... a fonctionné en permanence et les résultats ont été mis en ligne toutes les heures sur
le site internet d'Atmo Normandie
www.atmonormandie.fr (onglet « mesures »). De plus, Atmo
Normandie a renforcé sa surveillance avec des moyens adaptés.
Pourquoi avoir arrêté la diffusion de l’indice ATMO à Rouen ?
Seule a été temporairement suspendue la diffusion de l’indice ATMO pour Rouen durant la journée
du 26 septembre. Il aurait été à 3, soit un indice de bonne qualité de l’air, ce qui a été jugé non
représentatif de la réalité. En effet, le calcul de cet indice donne une représentation synthétique de
la qualité de l’air à l’échelle d’une agglomération et rend compte de la pollution quotidienne (trafic
routier, chauffage, activités industrielles etc.). Son mode de calcul ne prend en compte ni les odeurs,
ni les polluants atypiques émis lors d'accidents comme l'incendie de Lubrizol à Rouen.
Les stations de mesure prises en compte dans le calcul de l'indice rouennais sont situées à Rouen
centre, Petit Quevilly, Saint Etienne du Rouvray et Mesnil Esnard ‐ stations non localisées sur le trajet
du panache de fumée durant la journée de jeudi 26 septembre.
Les accidents peuvent émettre des polluants inhabituels et complexes à mesurer. C’est pourquoi
Atmo Normandie a mis en place dès jeudi 26/09, des mesures complémentaires pour aider les
experts à évaluer l’impact environnemental et sanitaire de l’incendie.
Suite à l’extinction du feu et à la disparition du panache de fumées, l’indice ATMO est de nouveau
jugé représentatif pour les 4 polluants (SO2, NO2, O3, PM10) sur l’ensemble de l’agglomération
rouennaise, c’est pourquoi il est de nouveau diffusé depuis vendredi 27 septembre. Néanmoins, la
qualité de l’air reste dégradée en raison de fortes odeurs qui sont encore perçues dans
l'agglomération rouennaise sous les vents de l'usine.
Résultats jusqu’alors connus par Atmo Normandie
Atmo Normandie n’a constaté pendant l’incendie aucun dépassement des seuils réglementaires sur
son réseau de mesure permanent localisé dans l’agglomération de Rouen, principalement du fait
qu’aucune de ses stations n’a prélevé d’air directement dans le panache de fumée. Conformément
aux modalités de la convention de partenariat avec le SDIS76, Atmo Normandie a mis à disposition
des pompiers du matériel de prélèvement utilisés dès le début de l’incendie.
Mise en place de mesures complémentaires (annexe 4)
Le panache de fumées lors de l’incendie a touché les communes situées sur les plateaux nord de
Rouen où Atmo Normandie a installé jeudi 26/09 en début d’après‐midi des mesures
complémentaires : d’abord à Mont Saint‐Aignan puis à Bois‐Guillaume de façon à être mieux
positionné par rapport à la direction des vents. En parallèle, 6 collecteurs de retombées
atmosphériques ont été positionnés dans des communes sous le panache (voir carte en annexe 1).
27 septembre 2019 ‐
Mise à jour 28/09/19, 13H00
Atmo Normandie : 02 35 07 94 30
La surveillance ainsi complétée porte sur les polluants suivants : dioxines, Hydrocarbures
Aromatiques Polycyliques (HAP), composés soufrés dont sulfure d’hydrogène (H2S), métaux, dioxyde
de soufre (SO2), monoxyde de carbone (CO), particules (PM10), dioxyde d’azote (NO2)… Les mesures
les plus complexes ne peuvent être en temps réel car faites en laboratoire de chimie sur des
prélèvements d’échantillons d’air ou de retombées.
Durant la journée de vendredi 27 septembre, Atmo Normandie a disposé en toute proximité de
Lubrizol un collecteur de retombées atmosphériques supplémentaire et a réalisé 7 nouveaux
prélèvements dans l’air visant plus particulièrement les odeurs. Ces 7 échantillons ont été transmis à
deux laboratoires pour analyse.
Signalements des particuliers reçus par Atmo Normandie
D’une part, ont été signalées des retombées de grosses particules de suie, non mesurées par les
instruments de mesures d’Atmo Normandie qui suit en permanence les particules de petites tailles,
non visibles à l’œil nu.
D’autre part, une quinzaine de témoignages ont été recueillis par Atmo Normandie via le formulaire
dédié sur internet
www.atmonormandie.fr. Ces témoignages ont rapporté des odeurs très fortes de
type hydrocarbures, chimique et brûlé, accompagnées pour la plupart de symptômes de santé type
picotements, irritation, maux de tête… Ils ont été transmis aux services de l’Etat dont l’Agence
Régionale de Santé.