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<b>Monsieur Monty Spindler </b><br /><br /><b>Designer et boss de The Loft Sails, Monty Spindler est avant tout un grand monsieur du windsurf qui a connu toutes les évolutions du sport… Entrevue avec un personnage passionné comme au premier jour ! </b><br /> <br /><b>Windsurfjournal.com : Comment et quand as-tu découvert le windsurf pour la première fois ?</b><br />Monty Spindler : La première fois que j’ai vu une Windsurfer, c’était en 1975 à l’occasion du salon nautique d’Annapolis aux Etats-Unis. J’ai débuté le windsurf un an plus tard avec Ken Winner qui vivait aussi à Annapolis.<br /><br /><b>WJ : Comment es-tu devenu designer de voiles ?</b><br />MS : J’étais à fond dans les courses de bateau étant jeune et j’ai eu de bons résultats. C’est grâce à cela que des portes se sont ouvertes et que j’ai pu travailler dans une voilerie de bateaux à la fin de mon adolescence. Je suis alors resté longtemps avec un fabricant de voiles et quand je suis arrivé à San Francisco, j’ai commencé à dessiner et fabriquer des voiles de planche chez Richards & Van Heeckeren. C’est Kame Richards qui m’a enseigné l’art de créer une voile à partir d’un plan…<br /><br /><b>WJ : Tout le monde se souvient de toi comme Monsieur ART… Comment as-tu obtenu ce poste de designer et comment en es-tu arrivé à créer ta propre marque ?</b><br />MS : J’ai designé des voiles pour ART pendant 11 ans. J’ai accepté ce poste après avoir travaillé 4 ans pour Neil Pryde. En 1996, le marché du windsurf commença à décliner et mon assistant Robert Stroj (ndlr : aujourd’hui designer chez Neil Pryde) a continué à assumer le design et la conception. Deux ans plus tard, ART fermait ses portes. J’ai alors fait un break de 2 ans et j’ai rénové deux appartements à Tarifa en Espagne puis fin 98, je me suis lancé et j’ai créé The Loft. A vrai dire, je n’espérais pas grand-chose car le marché était désastreux mais quoi qu’il en soit j’avais décidé d’essayer… J’ai toujours pensé qu’il y avait trop de types de voile sur le marché, certaines d’entres elles presque identiques. Mon idée avec The Loft, c’est de proposer un design pour fonctionner dans toutes les situations et conditions, c’est un concept simple où les voiles évoluent par rapport à la force du vent.<br /> <br /> <b>WJ : Tu as toujours vécu dans plusieurs endroits différents, lequel est le meilleur pour toi ? </b><br />MS : J’ai adoré vivre dans la baie de San Francisco, je garde aussi un super souvenir du temps passé au lac de Garde en Italie ! Je suis resté aussi plusieurs hivers à Maui, les vagues y sont superbes mais Tarifa est aussi un endroit de rêve… C’est difficile de dire lequel de ces endroits est le meilleur, ils ont tous des qualités et des défauts.<br /><br /><b>WJ : Une journée typique de Monty Spindler, cela se passe comment ?</b><br />MS : Je suis au loft à partir de 7h30… De 9h00 à 9h30, je m’occupe de la partie communication (emails, téléphone, etc…), je travaille sur les prototypes jusqu’à 14h, l’heure du déjeuner… Ensuite ça dépend de la météo, retour au loft tout l’après-midi ou navigation. Je finis généralement vers 20h pour ensuite consacrer tout mon temps à ma famille !<br /><br /><b>WJ : Une femme, 3 enfants, un travail prenant, n’est-ce pas compliqué de tout gérer tout seul ?</b><br />MS : Heureusement, j’ai une très bonne gestion de mon temps et en plus ma femme navigue elle aussi donc elle comprend mon besoin d’être au loft ou sur l’eau !<br /> <br /><b>WJ : La vitesse en windsurf est d’actualité. Penses-tu que les windsurfers sont les plus rapides sur l’eau ?</b><br />MS : Le windsurf est l’engin à voile le plus efficace et le plus rapide sur l’eau. Si tu veux aller plus vite, tu devras investir des millions, faire bosser beaucoup de monde et tout ça pour naviguer dans une seule direction !<br /><br /><b>WJ : Comment vois-tu le windsurf dans 10 ans ?</b><br />MS : Dans 10 ans, j’espère que ce seront mes enfants qui exploseront à ma place les limites du windsurf. Je serai trop content de les voir me déboîter !