Une certaine idée de la voile...

[mimich]

« Aujourd’hui si j’étais jeune, je naviguerais sur des skiffs, bien entendu » dixit Russell Coutts lors d’une conférence de presse, l’été 2004. Réunis pour la majorité de ses pratiquants autour du site Internet <a href='http://www.breizhskiff.com' target='_blank'>http://www.breizhskiff.com</a>, la tribu des « skiffeurs » entend montrer et démontrer que cette forme de voile incarne aujourd’hui une certaine forme de modernité. Référence théorique de beaucoup d’entres nous, Franck Bethwaite écrivait dans une célèbre revue australienne dès la fin des années 70 un texte qui fait date, intitulé « This must be the future ». Dans cet article, qui préfigure la bible qu’est « High Performance Sailing », il développe l’idée que le skiff est sans doute la forme de voile légère la plus innovante et qu’il en est l’avenir. Pour certains, le nom « 49er » de l’unique et fameux skiff olympique (dessiné par le Julian Bethwaite, le fils de Franck) renvoie à une célèbre équipe de football américain, d’autres moins nombreux y voient une référence à l’histoire américaine, à ces pionniers qui en 1849 participèrent à la ruée vers l’or avec la certitude de trouver dans les vastes terres de l’ouest américain, la promesse d’une nouvelle société à construire.
<br>
<br>Naviguer en skiff aujourd’hui, c’est d’une certaine manière participer à une révolution culturelle dans la voile légère, celle qui permet au bateaux de planer rapidement, celle qui démontre que les bords de portant en régate peuvent être aussi tactiques que des bords de près, que la ligne droite entre une bouée au vent et une bouée sous le vent n’est plus forcément une évidence ; c’est repousser les frontières traditionnelles pour découvrir de nouveaux espaces et de nouvelles dimensions dans la pratique de la voile. C’est aussi rendre accessible la voile au plus grand nombre par son côté spectaculaire. Comment ne pas remarquer en effet que dans les règles constitutives de la classe des 18 pieds australiens figure en préambule la notion de spectacle ? Naviguer sur un skiff, c’est enfin mettre le plaisir de la simplicité au premier plan : légers et faciles à mettre en œuvre, ces dériveurs vont vite et glissent en réduisant au maximum les contraintes. Ils rompent avec l’idée masochiste qui consiste à faire croire que l’on ne peut prendre du plaisir en voile qu’à la condition de triturer des dizaines de bouts et autant de réglages pour gagner un quart de dixième de nœud.
<br>
<br>Naviguer sur un skiff, c’est sans doute se recentrer sur l’essence même du désir voile : le plaisir, la glisse, la pureté des sensations et l’émotion, sentiments devenus si ténus et rares de nos jours que certains en ont oublié le caractère fondamental. Jouissez sans entrave, faites du skiff et rejoignez ceux qui aujourd’hui contribuent au développement d’une conception moderne de la voile légère.
<br>
<br>
<br>Source : <a href='http://www.adonnante.com/cdp.php?id_article=2231' target='_blank'>http://www.adonnante.com/cdp.php?id_article=2231</a>
<br>
<br>Pas la peine de cacher que j'adhère totalement...

[thejoker]

les afficionados de skiff doivent bien plus proche des windsurfeurs que des voileux a la papa :wink:

russel courts , grand maitre du match racing a aussi bien compris que le spectacle des skiffs autour de deux boués est bien plus passionnnant que la coupe de l'america...
pour l'instant je n'ai pas encore vu de compet de formula filmé avec les moyens employes pour skiff...
(me reste un souvenir de video de compet de racing en new caledonie filmé d'helico qui etait top..)

[Gilles]

QUOTE(thejoker)

les  afficionados de skiff doivent bien plus proche des windsurfeurs que des voileux a la papa  :wink:

Tu crois pas si bien dire puisque beaucoup des équipages sont recrutés chez les anciens windsurfeurs pour leur sens de la glisse et de l'équilibre.

[thierryll]

Le skiff = pied total dans le médium.Et je dis ça par expérience, possédant un laser 5000 (pour info : 21 m au prés, puis 33 de plus au portant pour un bateau de 5 m de long et un peu moins de 3 m de large avec les échelles). Cependant la planche a une particularité que ne possède pas ces "nouveaux dériveurs" : le nombre de pratiquants, soit quelques bateaux en bretagne, 2 bateaux dans le sud-ouest...
Le gros rassemblement annuel rassemble moins de 20 bateaux en france (ils sont plus nombreux en régates club en angleterre).
Mais les instences dirigeantes (FFV) ne sont pas très modernes et préfèrent les filières classiques : 420, 470, 505, fireball.
Donc on n'est pas près de les voir naviguer en flotte en france.

Pour info aller sur le site des moths internationnaux ou i14et regardez ces barges sur leurs bateaux à foils (qui commencent à être devant quelque soit le vent).

[wish]

salut
c vrai que tu dois t eclater en skiff mais avant d y arriver faut vraiment galerer
tu parle des 49 er mais ya des bateaux moins puissant et qui planne tous aussi bien,surtout que le 49 er c reserver a une toute petite élite de champions.quand tu debute en 49 er tu baque au moins une demi douzaine de fois pas sorties de quoi te degouter
c vrai qu en france ya pas vraiment la culture skiff comme en australie c pas une question de federation c plutot une question de mentalités enfin je pense.
les skiffs ressemble pas mal a la formula ,planner a toute les allures,les empannages en 49 er c plus de jibe
je crois que les pointes de vitesse des 49 er c 25 noeuds plutot pas mal pour un deriveur

[mamie]

Bon, je suppose que ce joujoux ont des exigences ( matériel, technique, plan d'eau adéquat) qui ne les mettent pas à portée du club de voile d'à côté de chez nous!
Ces superbes engins doivent être encore plus rares par rapport aux optimists lasers et catas de base que les formulas par rapport aux planches freeride.
Vaut-il mieux régater à 10 sur ces superbes engins ou à 300 sur des caisses à savon ?
C'est ce que je me demande aussi, moi qui ai régaté en raceboard (+ 100 planches sur la ligne) en promotionnelles fun ( idem) et en formula( j'ose à peine dire le nombre :oops: )
Et encore, une formula c'est plus accessible à tous points de vue qu'un skiff, non? n'empêche , cà ne se bouscule pas...

[blue_bear]

QUOTE

les afficionados de skiff doivent bien plus proche des windsurfeurs que des voileux a la papa

tu m ettone ca part au planning pareil pi ca reagit vachement si tu tient pas le bateau a plat ca loffe ou ca abat. c marrant surtout a deux au trapeze avec les pieds dans les straps

encore un peu et les bateaux seront des funboard avec un foc

[thejoker]

quelqu'un a des info sur la tentative de record sur la manche par
[img]http://www.hydroptere.com/presse/html/img_presse/74DA7504.jpg[/img]

[mimich]

Toujours dans le même ordre d'idée :

France, Sardaigne, Allemagne, Italie et Angleterre…Le cru 2005 offrira cette année encore une variété de plans d’eau prestigieux aux nombreux équipages engagés sur le circuit européen de 18 pieds australiens.

Ces bateaux très impressionnants, immensément toilés et capables de déjauger à la moindre risée ont été historiquement conçus pour offrir des régates très spectaculaires et rythmées aux spectateurs massés dans la baie de Sydney. Loin des antipodes, ils s’affrontent aujourd’hui également en Europe où le circuit prend chaque année un peu plus d’envergure. Les équipages se réuniront d’abord au large de Carnac (du 6 u 8 mai) avant de s’affronter à nouveau du 5 au 10 juin, sur le magnifique plan d’eau de Palau, en Sardaigne. Intégrée dans le championnat du monde (qui compte une épreuve sur chaque continent), ce deuxième Grand Prix sera le point d’orgue du circuit puisqu’elle permettra aux concurrents européens de se frotter aux meilleurs spécialistes de la discipline (Australiens bien-sûr, mais également Néo-zélandais, Américains…). Les compétitions se poursuivront ensuite du côté de Travenmünde, pour le Grand Prix d’Allemagne (27 au 30 juillet), et de Campione, pour le Grand Prix d’Italie (12 au 14 août), avant de se conclure à Weymouth, pour le Grand Prix d’Angleterre (16 au 18 septembre).
A noter que les principales innovations concernent cette année la possibilité pour les équipages européens d’utiliser un petit gréement en carbone, ainsi que des échelles du même matériaux.
Côté suivi médiatique, un effort conséquent sera fait cette année à l’attention des journalistes puisque des photos libres de droits pour la presse seront mises à disposition des médias sur chacune des épreuves, ainsi que des communiqués journaliers.

source : http://www.adonnante.com/cdp.php?id_article=2237

Toujours le même leitmotiv : faire du spectacle en s'amusant!
Si ce circuit marche bien pour des bateaux australiens, on pourrait peut être s'inspirer de la formule...