Alors ces gilets jaunes ?

[CHRISTOPHE ROUSSE]

Entendu ce matin sur France inter , un des porte paroles auto proclamé est un faite un fonctionnaire territorial qui est sans poste depuis 2008 et touche 2600 € net par mois à rien foutre , on crois rêver.....

[Homerdusud]

CHRISTOPHE ROUSSE @ 06/12/2018 - 11h46 a dit:

Entendu ce matin sur France inter , un des porte paroles auto proclamé est un faite un fonctionnaire territorial qui est sans poste depuis 2008 et touche 2600 € net par mois à rien foutre , on crois rêver.....

Grave, c'est énorme  

[FiFi]

DW_anonyme @ 06/12/2018 - 11h12 a dit:

La bonne bourgeoisie française aux salaires XXL qui explique aux Smicards qu'ils peuvent la fermer parce que c'est pire ailleurs !


J'hésite entre en rire et en pleurer.


Même à votre niveau vous êtes déconnectés de la réalité. Après tout, une planche neuve ça n'est rien que 2 SMIC.

Je vais juste rester sur le prix de la planche.

C'est quoi la remarque au juste ? Je suis dans les premiers à fustiger un marché centré sur des produits Cobra a plus de 2k, mais pour autant ça restera toujours assez onéreux a produire ramené au smic (quel est le fucking lien entre smic et flotteur sandwich).

Un shapeur hexagonal sera dans le créneau 1700-2300 et ne fera pas fortune de son travail je pense.

Si demain les clients ne suivent plus et se raisonnent sur leurs réels besoins on trouvera sans nul doute une offre 800 à 1400 euros côté industriel "a la ex-bic". Ça ne me ferait ni chaud ni froid.

[CHRISTOPHE ROUSSE]

Homerdusud @ 06/12/2018 - 11h50 a dit:

CHRISTOPHE ROUSSE @ 06/12/2018 - 11h46 a dit:

Entendu ce matin sur France inter , un des porte paroles auto proclamé est un faite un fonctionnaire territorial qui est sans poste depuis 2008 et touche 2600 € net par mois à rien foutre , on crois rêver.....

Grave, c'est énorme  

https://www.lanouvellerepublique.fr/le-blanc/barnaba-il-ne-fait-rien-depuis-dix-ans-denonce-le-president-du-departement-de-l-indre


Le gars se disait au chomage , faut osez quand meme !!!!!!!

[Nausicaä]

Je suis tombé là dessus

QUELQUES REFLEXIONS SUR LE MOUVEMENT DES GILETS JAUNES, SUR SON IMPORTANCE, ET SUR LE MÉPRIS ET L'EXTRÊME VIOLENCE À LAQUELLE ON ASSISTE AUJOURD'HUI A L'ÉGARD DES CLASSES POPULAIRES


Depuis quelques jours j'essaye d'écrire un texte sur et pour les gilets jaunes, mais je n'y arrive pas. Quelque chose dans l'extrême violence et le mépris de classe qui s'abattent sur ce mouvement me paralyse, parce que, d'une certaine façon, je me sens personnellement visé.


J'ai du mal à décrire le choc que j'ai ressenti quand j'ai vu apparaitre les premières images des gilets jaunes. Je voyais sur les photos qui accompagnaient les articles des corps qui n'apparaissent presque jamais dans l'espace public et médiatique,


des corps souffrants, ravagés par le travail, par la fatigue, par la faim, par l'humiliation permanente des dominants à l’égard des dominés, par l'exclusion sociale et géographique, je voyais des corps fatigués, des mains fatiguées, des dos broyés, des regards épuisés.


La raison de mon bouleversement, c'était bien-sûr ma détestation de la violence du monde social et des inégalités, mais aussi, et peut-être avant tout, parce que ces corps que je voyais sur les photos ressemblaient aux corps de mon père, de mon frère, de ma tante. ..


Ils ressemblaient aux corps de ma famille, des habitants du village où j'ai vécu pendant mon enfance, de ces gens à la santé dévastée par la misère et la pauvreté, et qui justement répétaient toujours, tous les jours de mon enfance « nous on ne compte pour personne, personne ne parle de nous »


- d’où le fait que je me sentais personnellement visé par le mépris et la violence de la bourgeoisie qui se sont immédiatement abattus sur ce mouvement. Parce que, en moi, pour moi, chaque personne qui insultait un gilet jaune insultait mon père.


Tout de suite, dès la naissance de ce mouvement, nous avons vu dans les médias des "experts" et des "politiques" diminuer, condamner, se moquer des gilets jaunes et de la révolte qu’ils incarnent.


je voyais défiler sur les réseaux sociaux les mots "barbares", "abrutis", "ploucs", "irresponsables". Les médias parlaient de la "grogne" des gilets jaunes :  les classes populaires ne se révoltent pas, non, elles grognent, comme des bêtes.


J'entendais parler de la "violence de ce mouvement" quand une voiture était brulée ou une vitrine cassée, une statue dégradée.


Phénomène habituel de perception différentielle de la violence : une grande partie du monde politique et médiatique voudrait nous faire croire que la violence, ce n'est pas les milliers de vie détruites et réduites à la misère par la politique, mais quelques voitures brûlées.


Il faut vraiment n'avoir jamais connu la misère pour pouvoir penser qu'un tag sur un monument historique est plus grave que l'impossibilité de se soigner, de vivre, de se nourrir ou de nourrir sa famille.


Les gilets jaunes parlent de faim, de précarité, de vie et de mort. Les "politiques" et une partie des journalistes répondent : "des symboles de notre République ont été dégradés". Mais de quoi parlent ces gens ? comment osent ils ?? d'où viennent ils ??


Les médias parlent aussi du racisme et de l'homophobie chez les gilets jaunes. De qui se moquent-ils ? Je ne veux pas parler de mes livres, mais il est intéressant de noter que chaque fois que j'ai publié un roman, j'ai été accusé de stigmatiser la France pauvre et rurale


justement parce que j’évoquais l'homophobie et le racisme présents dans le village de mon enfance. Des journalistes qui n'avaient jamais rien fait pour les classes populaires s'indignaient et se mettaient tout à coup à jouer les défenseurs des classes populaires.


Pour les dominants, les classes populaires représentent la classe-objet par excellence, pour reprendre l'expression de Pierre Bourdieu ; objet manipulable du discours : de bons pauvres authentiques un jour, des racistes et des homophobes le lendemain.


Dans les deux cas, la volonté sous-jacente est la même : empêcher l'émergence d'une parole des classes populaires, sur les classes populaires. Tant pis s'il faut se contredire du jour au lendemain, pourvu qu'ils se taisent.


Bien-sûr, il y a eu des propos et des gestes homophobes et racistes au sein des gilets jaunes, mais depuis quand est-ce que ces médias et ces "politiques" se soucient du racisme et de l'homophobie ? depuis quand ?


Qu'est-ce qu'il ont fait contre le racisme ? Est-ce qu'ils utilisent le pouvoir dont ils disposent pour parler d'Adama Traoré et du comité Adama ? est-ce qu'ils parlent des violences policières qui s’abattent tous les jours sur les Noirs et les Arabes en France ?


est-ce qu'ils n'ont pas donné une tribune à Frigide Barjot et à Monseigneur je-ne-sais-plus-combien au moment du mariage pour tous, et, en faisant cela, est-ce qu'ils n'ont pas rendu l'homophobie possible et normale sur les plateaux de télé ?


quand les classes dominantes et certains médias parlent d'homophobie et de racisme dans le mouvement des gilets jaunes, ils ne parlent ni d'homophobie ni de racisme. Ils disent : "Pauvres, taisez-vous ! "


Par ailleurs, le mouvement des gilets jaunes est encore un mouvement à construire, son langage n'est pas encore fixé : s'il existe de l'homophobie ou du racisme parmi les gilets jaunes, c'est notre responsabilité de transformer ce langage.


Il y a différentes manières de dire : "Je souffre" : un mouvement social, c'est précisément ce moment où s'ouvre la possibilité que ceux qui souffrent ne disent plus :" Je souffre à cause de l'immigration et de ma voisine qui touche des aides sociales »,


mais : "Je souffre à cause de celles et ceux qui gouvernent. Je souffre à cause du système de classe, à cause d'Emmanuel Macron et Edouard Philippe." Le mouvement social, c'est un moment de subversion du langage, un moment où les vieux langages peuvent vaciller.


C'est ce qui se passe aujourd'hui : on assiste depuis quelques jours à une reformulation du vocabulaire des gilets jaunes. On entendait uniquement parler au début de l’essence, et parfois des mots déplaisants apparaîssaient, comme « les assistés ». On entend désormais les mots inégalités, augmentation des salaires, injustices.


Ce mouvement doit continuer, parce qu'il incarne quelque chose de juste, d’urgent, de profondément radical, parce que des visages et des voix qui sont d'habitude astreints à l'invisibilité sont enfin visibles et audibles.


Le combat ne sera pas facile : on le voit, les gilets jaunes représentent une sorte de test de Rorschach sur une grande partie de la bourgeoisie ; ils les obligent à exprimer leur mépris de classe et leur violence que d’habitude ils n’expriment que de manière détournée, ce mépris qui a détruit tellement de vies autour de moi, qui continue d’en détruire, et de plus en plus, ce mépris qui réduit au silence et  qui me paralyse au point de ne pas réussir à écrire le texte que je voudrais écrire, à exprimer ce que je voudrais exprimer.

Mais nous devons gagner : nous sommes nombreuses et nombreux à se dire qu’on ne pourrait pas supporter une défaite de plus pour la gauche, et donc pour celles et ceux qui souffrent.

Édouard Louis


Passé par l’EHESS entre autres

[Yann FRA-58]

Homerdusud @ 06/12/2018 - 11h44 a dit:

Yann oui si tu veux j ai pas compris... Mais dans ton raisonnement tu oubliés les députés maires, qui eux aussi profitent. Comme tous les élus. Et les maires avec uniquement ce mandat je t ai donné les salaires plus haut on est loin de l orgie.


Pour gruissan j en sais rien, je ne connais pas le maire.

Homerdusud @ 06/12/2018 - 11h44 a dit:

Je sais pas pourquoi tu veux défendre à ce point les députés, quand tu vois les quiches de lrem qui ignorent le montant (même environ) du smic, ou qui ne savent pas ce qu est une prime de Noël.... De gros pantins qui ont été placés là juste en profitant de la vague d espoir qu avait provoque macron lors de son élection. Ils devraient dégager vite fait, surtout si on en arrive à une dissolution rapidement.

Disons que c'est pas que je veux les défendre c'est que je suis un peu contre les vindictes populaires en générale, car en général les raisonnements sont très débiles (Gilets Jaunes ) ..... Typiquement quand tu dis "les députés qui ignorent le montant (même environ) du smic" alors qu'il n'y en a qu'une qui a fait la bourdes je trouves débile d'utiliser l'approximation ... ce qui ne l'excuse pas .... on est d'accord ....


Je commence à etre d'accord avec Rousse  

CHRISTOPHE ROUSSE @ 05/12/2018 - 18h41 a dit:

Homer , c'est le profil type du gilet jaune , je m'investi dans rien mais j'ouvre ma gueule sur tout .....

En effet tu parles des quiches de LREM, mais tu devais faire parti des types qui y a 3/4/5 ans critiquaient tout ces "vieux députés profiteur du système" .... que LREM a fait dégager, bref tu n'es pas méchants mais en effet tu dois faire partie des "jamais content"


POUR INFO ULTIME es tu au courant que le gouvernement Macron à pour projet de diminuer drastiquement le nombre de députer ? Forcement les parties classiques sont tous contre ..... .... disons que j'aime pas trop quand ça gueule pour rien et par ignorance .... sur ce point tu vas forcement ajouter qu'ils ne le feront pas ..... ce qui est sur c'est que si il perd la majorité ça ne se fera jamais puisque tu as tout les cons des anciens partis qui vont revenir en force.


La politique c'est une question d'arbitrage, pour arbitrer il faut des alternatives, tu proposes QUOI, avec quel mouvement quel parti en place ? Après tu peux voter pour Fly Rider si tu veux ..... il a 60 000 voix sur Facebook .... il en revait 3 mio  

[Homerdusud]

Nausicaä @ 06/12/2018 - 12h33 a dit:

Je suis tombé là dessus

QUELQUES REFLEXIONS SUR LE MOUVEMENT DES GILETS JAUNES, SUR SON IMPORTANCE, ET SUR LE MÉPRIS ET L'EXTRÊME VIOLENCE À LAQUELLE ON ASSISTE AUJOURD'HUI A L'ÉGARD DES CLASSES POPULAIRES


Depuis quelques jours j'essaye d'écrire un texte sur et pour les gilets jaunes, mais je n'y arrive pas. Quelque chose dans l'extrême violence et le mépris de classe qui s'abattent sur ce mouvement me paralyse, parce que, d'une certaine façon, je me sens personnellement visé.


J'ai du mal à décrire le choc que j'ai ressenti quand j'ai vu apparaitre les premières images des gilets jaunes. Je voyais sur les photos qui accompagnaient les articles des corps qui n'apparaissent presque jamais dans l'espace public et médiatique,


des corps souffrants, ravagés par le travail, par la fatigue, par la faim, par l'humiliation permanente des dominants à l’égard des dominés, par l'exclusion sociale et géographique, je voyais des corps fatigués, des mains fatiguées, des dos broyés, des regards épuisés.


La raison de mon bouleversement, c'était bien-sûr ma détestation de la violence du monde social et des inégalités, mais aussi, et peut-être avant tout, parce que ces corps que je voyais sur les photos ressemblaient aux corps de mon père, de mon frère, de ma tante. ..


Ils ressemblaient aux corps de ma famille, des habitants du village où j'ai vécu pendant mon enfance, de ces gens à la santé dévastée par la misère et la pauvreté, et qui justement répétaient toujours, tous les jours de mon enfance « nous on ne compte pour personne, personne ne parle de nous »


- d’où le fait que je me sentais personnellement visé par le mépris et la violence de la bourgeoisie qui se sont immédiatement abattus sur ce mouvement. Parce que, en moi, pour moi, chaque personne qui insultait un gilet jaune insultait mon père.


Tout de suite, dès la naissance de ce mouvement, nous avons vu dans les médias des "experts" et des "politiques" diminuer, condamner, se moquer des gilets jaunes et de la révolte qu’ils incarnent.


je voyais défiler sur les réseaux sociaux les mots "barbares", "abrutis", "ploucs", "irresponsables". Les médias parlaient de la "grogne" des gilets jaunes :  les classes populaires ne se révoltent pas, non, elles grognent, comme des bêtes.


J'entendais parler de la "violence de ce mouvement" quand une voiture était brulée ou une vitrine cassée, une statue dégradée.


Phénomène habituel de perception différentielle de la violence : une grande partie du monde politique et médiatique voudrait nous faire croire que la violence, ce n'est pas les milliers de vie détruites et réduites à la misère par la politique, mais quelques voitures brûlées.


Il faut vraiment n'avoir jamais connu la misère pour pouvoir penser qu'un tag sur un monument historique est plus grave que l'impossibilité de se soigner, de vivre, de se nourrir ou de nourrir sa famille.


Les gilets jaunes parlent de faim, de précarité, de vie et de mort. Les "politiques" et une partie des journalistes répondent : "des symboles de notre République ont été dégradés". Mais de quoi parlent ces gens ? comment osent ils ?? d'où viennent ils ??


Les médias parlent aussi du racisme et de l'homophobie chez les gilets jaunes. De qui se moquent-ils ? Je ne veux pas parler de mes livres, mais il est intéressant de noter que chaque fois que j'ai publié un roman, j'ai été accusé de stigmatiser la France pauvre et rurale


justement parce que j’évoquais l'homophobie et le racisme présents dans le village de mon enfance. Des journalistes qui n'avaient jamais rien fait pour les classes populaires s'indignaient et se mettaient tout à coup à jouer les défenseurs des classes populaires.


Pour les dominants, les classes populaires représentent la classe-objet par excellence, pour reprendre l'expression de Pierre Bourdieu ; objet manipulable du discours : de bons pauvres authentiques un jour, des racistes et des homophobes le lendemain.


Dans les deux cas, la volonté sous-jacente est la même : empêcher l'émergence d'une parole des classes populaires, sur les classes populaires. Tant pis s'il faut se contredire du jour au lendemain, pourvu qu'ils se taisent.


Bien-sûr, il y a eu des propos et des gestes homophobes et racistes au sein des gilets jaunes, mais depuis quand est-ce que ces médias et ces "politiques" se soucient du racisme et de l'homophobie ? depuis quand ?


Qu'est-ce qu'il ont fait contre le racisme ? Est-ce qu'ils utilisent le pouvoir dont ils disposent pour parler d'Adama Traoré et du comité Adama ? est-ce qu'ils parlent des violences policières qui s’abattent tous les jours sur les Noirs et les Arabes en France ?


est-ce qu'ils n'ont pas donné une tribune à Frigide Barjot et à Monseigneur je-ne-sais-plus-combien au moment du mariage pour tous, et, en faisant cela, est-ce qu'ils n'ont pas rendu l'homophobie possible et normale sur les plateaux de télé ?


quand les classes dominantes et certains médias parlent d'homophobie et de racisme dans le mouvement des gilets jaunes, ils ne parlent ni d'homophobie ni de racisme. Ils disent : "Pauvres, taisez-vous ! "


Par ailleurs, le mouvement des gilets jaunes est encore un mouvement à construire, son langage n'est pas encore fixé : s'il existe de l'homophobie ou du racisme parmi les gilets jaunes, c'est notre responsabilité de transformer ce langage.


Il y a différentes manières de dire : "Je souffre" : un mouvement social, c'est précisément ce moment où s'ouvre la possibilité que ceux qui souffrent ne disent plus :" Je souffre à cause de l'immigration et de ma voisine qui touche des aides sociales »,


mais : "Je souffre à cause de celles et ceux qui gouvernent. Je souffre à cause du système de classe, à cause d'Emmanuel Macron et Edouard Philippe." Le mouvement social, c'est un moment de subversion du langage, un moment où les vieux langages peuvent vaciller.


C'est ce qui se passe aujourd'hui : on assiste depuis quelques jours à une reformulation du vocabulaire des gilets jaunes. On entendait uniquement parler au début de l’essence, et parfois des mots déplaisants apparaîssaient, comme « les assistés ». On entend désormais les mots inégalités, augmentation des salaires, injustices.


Ce mouvement doit continuer, parce qu'il incarne quelque chose de juste, d’urgent, de profondément radical, parce que des visages et des voix qui sont d'habitude astreints à l'invisibilité sont enfin visibles et audibles.


Le combat ne sera pas facile : on le voit, les gilets jaunes représentent une sorte de test de Rorschach sur une grande partie de la bourgeoisie ; ils les obligent à exprimer leur mépris de classe et leur violence que d’habitude ils n’expriment que de manière détournée, ce mépris qui a détruit tellement de vies autour de moi, qui continue d’en détruire, et de plus en plus, ce mépris qui réduit au silence et  qui me paralyse au point de ne pas réussir à écrire le texte que je voudrais écrire, à exprimer ce que je voudrais exprimer.

Mais nous devons gagner : nous sommes nombreuses et nombreux à se dire qu’on ne pourrait pas supporter une défaite de plus pour la gauche, et donc pour celles et ceux qui souffrent.

Édouard Louis


Passé par l’EHESS entre autres

[CHRISTOPHE ROUSSE]

"Il y a une lutte des classes, évidemment, mais c'est ma classe, la classe des riches qui mène la lutte. Et nous sommes en train de gagner."


Warren BUFFETT

[Viking]

Nausicaä @ 06/12/2018 - 12h33 a dit:

Je suis tombé là dessus

QUELQUES REFLEXIONS SUR LE MOUVEMENT DES GILETS JAUNES, SUR SON IMPORTANCE, ET SUR LE MÉPRIS ET L'EXTRÊME VIOLENCE À LAQUELLE ON ASSISTE AUJOURD'HUI A L'ÉGARD DES CLASSES POPULAIRES


Depuis quelques jours j'essaye d'écrire un texte sur et pour les gilets jaunes, mais je n'y arrive pas. Quelque chose dans l'extrême violence et le mépris de classe qui s'abattent sur ce mouvement me paralyse, parce que, d'une certaine façon, je me sens personnellement visé.


J'ai du mal à décrire le choc que j'ai ressenti quand j'ai vu apparaitre les premières images des gilets jaunes. Je voyais sur les photos qui accompagnaient les articles des corps qui n'apparaissent presque jamais dans l'espace public et médiatique,


des corps souffrants, ravagés par le travail, par la fatigue, par la faim, par l'humiliation permanente des dominants à l’égard des dominés, par l'exclusion sociale et géographique, je voyais des corps fatigués, des mains fatiguées, des dos broyés, des regards épuisés.


La raison de mon bouleversement, c'était bien-sûr ma détestation de la violence du monde social et des inégalités, mais aussi, et peut-être avant tout, parce que ces corps que je voyais sur les photos ressemblaient aux corps de mon père, de mon frère, de ma tante. ..


Ils ressemblaient aux corps de ma famille, des habitants du village où j'ai vécu pendant mon enfance, de ces gens à la santé dévastée par la misère et la pauvreté, et qui justement répétaient toujours, tous les jours de mon enfance « nous on ne compte pour personne, personne ne parle de nous »


- d’où le fait que je me sentais personnellement visé par le mépris et la violence de la bourgeoisie qui se sont immédiatement abattus sur ce mouvement. Parce que, en moi, pour moi, chaque personne qui insultait un gilet jaune insultait mon père.


Tout de suite, dès la naissance de ce mouvement, nous avons vu dans les médias des "experts" et des "politiques" diminuer, condamner, se moquer des gilets jaunes et de la révolte qu’ils incarnent.


je voyais défiler sur les réseaux sociaux les mots "barbares", "abrutis", "ploucs", "irresponsables". Les médias parlaient de la "grogne" des gilets jaunes :  les classes populaires ne se révoltent pas, non, elles grognent, comme des bêtes.


J'entendais parler de la "violence de ce mouvement" quand une voiture était brulée ou une vitrine cassée, une statue dégradée.


Phénomène habituel de perception différentielle de la violence : une grande partie du monde politique et médiatique voudrait nous faire croire que la violence, ce n'est pas les milliers de vie détruites et réduites à la misère par la politique, mais quelques voitures brûlées.


Il faut vraiment n'avoir jamais connu la misère pour pouvoir penser qu'un tag sur un monument historique est plus grave que l'impossibilité de se soigner, de vivre, de se nourrir ou de nourrir sa famille.


Les gilets jaunes parlent de faim, de précarité, de vie et de mort. Les "politiques" et une partie des journalistes répondent : "des symboles de notre République ont été dégradés". Mais de quoi parlent ces gens ? comment osent ils ?? d'où viennent ils ??


Les médias parlent aussi du racisme et de l'homophobie chez les gilets jaunes. De qui se moquent-ils ? Je ne veux pas parler de mes livres, mais il est intéressant de noter que chaque fois que j'ai publié un roman, j'ai été accusé de stigmatiser la France pauvre et rurale


justement parce que j’évoquais l'homophobie et le racisme présents dans le village de mon enfance. Des journalistes qui n'avaient jamais rien fait pour les classes populaires s'indignaient et se mettaient tout à coup à jouer les défenseurs des classes populaires.


Pour les dominants, les classes populaires représentent la classe-objet par excellence, pour reprendre l'expression de Pierre Bourdieu ; objet manipulable du discours : de bons pauvres authentiques un jour, des racistes et des homophobes le lendemain.


Dans les deux cas, la volonté sous-jacente est la même : empêcher l'émergence d'une parole des classes populaires, sur les classes populaires. Tant pis s'il faut se contredire du jour au lendemain, pourvu qu'ils se taisent.


Bien-sûr, il y a eu des propos et des gestes homophobes et racistes au sein des gilets jaunes, mais depuis quand est-ce que ces médias et ces "politiques" se soucient du racisme et de l'homophobie ? depuis quand ?


Qu'est-ce qu'il ont fait contre le racisme ? Est-ce qu'ils utilisent le pouvoir dont ils disposent pour parler d'Adama Traoré et du comité Adama ? est-ce qu'ils parlent des violences policières qui s’abattent tous les jours sur les Noirs et les Arabes en France ?


est-ce qu'ils n'ont pas donné une tribune à Frigide Barjot et à Monseigneur je-ne-sais-plus-combien au moment du mariage pour tous, et, en faisant cela, est-ce qu'ils n'ont pas rendu l'homophobie possible et normale sur les plateaux de télé ?


quand les classes dominantes et certains médias parlent d'homophobie et de racisme dans le mouvement des gilets jaunes, ils ne parlent ni d'homophobie ni de racisme. Ils disent : "Pauvres, taisez-vous ! "


Par ailleurs, le mouvement des gilets jaunes est encore un mouvement à construire, son langage n'est pas encore fixé : s'il existe de l'homophobie ou du racisme parmi les gilets jaunes, c'est notre responsabilité de transformer ce langage.


Il y a différentes manières de dire : "Je souffre" : un mouvement social, c'est précisément ce moment où s'ouvre la possibilité que ceux qui souffrent ne disent plus :" Je souffre à cause de l'immigration et de ma voisine qui touche des aides sociales »,


mais : "Je souffre à cause de celles et ceux qui gouvernent. Je souffre à cause du système de classe, à cause d'Emmanuel Macron et Edouard Philippe." Le mouvement social, c'est un moment de subversion du langage, un moment où les vieux langages peuvent vaciller.


C'est ce qui se passe aujourd'hui : on assiste depuis quelques jours à une reformulation du vocabulaire des gilets jaunes. On entendait uniquement parler au début de l’essence, et parfois des mots déplaisants apparaîssaient, comme « les assistés ». On entend désormais les mots inégalités, augmentation des salaires, injustices.


Ce mouvement doit continuer, parce qu'il incarne quelque chose de juste, d’urgent, de profondément radical, parce que des visages et des voix qui sont d'habitude astreints à l'invisibilité sont enfin visibles et audibles.


Le combat ne sera pas facile : on le voit, les gilets jaunes représentent une sorte de test de Rorschach sur une grande partie de la bourgeoisie ; ils les obligent à exprimer leur mépris de classe et leur violence que d’habitude ils n’expriment que de manière détournée, ce mépris qui a détruit tellement de vies autour de moi, qui continue d’en détruire, et de plus en plus, ce mépris qui réduit au silence et  qui me paralyse au point de ne pas réussir à écrire le texte que je voudrais écrire, à exprimer ce que je voudrais exprimer.

Mais nous devons gagner : nous sommes nombreuses et nombreux à se dire qu’on ne pourrait pas supporter une défaite de plus pour la gauche, et donc pour celles et ceux qui souffrent.

Édouard Louis


Passé par l’EHESS entre autres

Edouard Louis, qui s'est fait connaitre pourtant en écrivant un livre anti pauvres qui présentait sa famille comme des arriérés alcooliques homophobes.


Des corps ravagés par la faim... faut mieux lire ça que d'être aveugle. C'est plutôt par l'excès de malbouffe que les corps sont ravagés, ce qui n'est pas beaucoup mieux certes


Et il finit en parlant de défaite ou de victoire pour la gauche... il faut qu'il regarde de plus près parce qu'il va pleurer quand Marine sera premier ministre

[Nausicaä]

c'est dommage parce que le pavé il n'est pas dénué de sens, et qu'en prime c'est bien écrit. après je suis d'accord avec Yann sur un point: LREM a pour projet de réduire le nombre de parlementaires… (il est moins pressé de le faire que de supprimer l'ISF et pourtant le symbole serait au moins aussi fort)Je serai curieux d'observer le découpage proposé… Faut pas de leurrer il serait organisé afin de conserver une large majorité… voire éliminer les dernière poches d'opposition. . Pourquoi la proportionnelle absolue fait-elle peur? "Le pays serait ingouvernable". Oui mais la Belgique ne s'en était jamais aussi bien porté… Ca permettrait surtout à certanies voix qui dérangent d'être audible (RN FI & Co entre autres). LREM n'est pas le nouveau monde… c'est juste l'ancien qui a fait un lifting, avec de vielles méthodes…

[CHRISTOPHE ROUSSE]

Si je me rappelle bien , ca famille c'est fâché à mort avec lui à la parution du livre .

[Nausicaä]

Viking @ 06/12/2018 - 12h56 a dit:

Nausicaä @ 06/12/2018 - 12h33 a dit:

Je suis tombé là dessus

QUELQUES REFLEXIONS SUR LE MOUVEMENT DES GILETS JAUNES, SUR SON IMPORTANCE, ET SUR LE MÉPRIS ET L'EXTRÊME VIOLENCE À LAQUELLE ON ASSISTE AUJOURD'HUI A L'ÉGARD DES CLASSES POPULAIRES


Depuis quelques jours j'essaye d'écrire un texte sur et pour les gilets jaunes, mais je n'y arrive pas. Quelque chose dans l'extrême violence et le mépris de classe qui s'abattent sur ce mouvement me paralyse, parce que, d'une certaine façon, je me sens personnellement visé.


J'ai du mal à décrire le choc que j'ai ressenti quand j'ai vu apparaitre les premières images des gilets jaunes. Je voyais sur les photos qui accompagnaient les articles des corps qui n'apparaissent presque jamais dans l'espace public et médiatique,


des corps souffrants, ravagés par le travail, par la fatigue, par la faim, par l'humiliation permanente des dominants à l’égard des dominés, par l'exclusion sociale et géographique, je voyais des corps fatigués, des mains fatiguées, des dos broyés, des regards épuisés.


La raison de mon bouleversement, c'était bien-sûr ma détestation de la violence du monde social et des inégalités, mais aussi, et peut-être avant tout, parce que ces corps que je voyais sur les photos ressemblaient aux corps de mon père, de mon frère, de ma tante. ..


Ils ressemblaient aux corps de ma famille, des habitants du village où j'ai vécu pendant mon enfance, de ces gens à la santé dévastée par la misère et la pauvreté, et qui justement répétaient toujours, tous les jours de mon enfance « nous on ne compte pour personne, personne ne parle de nous »


- d’où le fait que je me sentais personnellement visé par le mépris et la violence de la bourgeoisie qui se sont immédiatement abattus sur ce mouvement. Parce que, en moi, pour moi, chaque personne qui insultait un gilet jaune insultait mon père.


Tout de suite, dès la naissance de ce mouvement, nous avons vu dans les médias des "experts" et des "politiques" diminuer, condamner, se moquer des gilets jaunes et de la révolte qu’ils incarnent.


je voyais défiler sur les réseaux sociaux les mots "barbares", "abrutis", "ploucs", "irresponsables". Les médias parlaient de la "grogne" des gilets jaunes :  les classes populaires ne se révoltent pas, non, elles grognent, comme des bêtes.


J'entendais parler de la "violence de ce mouvement" quand une voiture était brulée ou une vitrine cassée, une statue dégradée.


Phénomène habituel de perception différentielle de la violence : une grande partie du monde politique et médiatique voudrait nous faire croire que la violence, ce n'est pas les milliers de vie détruites et réduites à la misère par la politique, mais quelques voitures brûlées.


Il faut vraiment n'avoir jamais connu la misère pour pouvoir penser qu'un tag sur un monument historique est plus grave que l'impossibilité de se soigner, de vivre, de se nourrir ou de nourrir sa famille.


Les gilets jaunes parlent de faim, de précarité, de vie et de mort. Les "politiques" et une partie des journalistes répondent : "des symboles de notre République ont été dégradés". Mais de quoi parlent ces gens ? comment osent ils ?? d'où viennent ils ??


Les médias parlent aussi du racisme et de l'homophobie chez les gilets jaunes. De qui se moquent-ils ? Je ne veux pas parler de mes livres, mais il est intéressant de noter que chaque fois que j'ai publié un roman, j'ai été accusé de stigmatiser la France pauvre et rurale


justement parce que j’évoquais l'homophobie et le racisme présents dans le village de mon enfance. Des journalistes qui n'avaient jamais rien fait pour les classes populaires s'indignaient et se mettaient tout à coup à jouer les défenseurs des classes populaires.


Pour les dominants, les classes populaires représentent la classe-objet par excellence, pour reprendre l'expression de Pierre Bourdieu ; objet manipulable du discours : de bons pauvres authentiques un jour, des racistes et des homophobes le lendemain.


Dans les deux cas, la volonté sous-jacente est la même : empêcher l'émergence d'une parole des classes populaires, sur les classes populaires. Tant pis s'il faut se contredire du jour au lendemain, pourvu qu'ils se taisent.


Bien-sûr, il y a eu des propos et des gestes homophobes et racistes au sein des gilets jaunes, mais depuis quand est-ce que ces médias et ces "politiques" se soucient du racisme et de l'homophobie ? depuis quand ?


Qu'est-ce qu'il ont fait contre le racisme ? Est-ce qu'ils utilisent le pouvoir dont ils disposent pour parler d'Adama Traoré et du comité Adama ? est-ce qu'ils parlent des violences policières qui s’abattent tous les jours sur les Noirs et les Arabes en France ?


est-ce qu'ils n'ont pas donné une tribune à Frigide Barjot et à Monseigneur je-ne-sais-plus-combien au moment du mariage pour tous, et, en faisant cela, est-ce qu'ils n'ont pas rendu l'homophobie possible et normale sur les plateaux de télé ?


quand les classes dominantes et certains médias parlent d'homophobie et de racisme dans le mouvement des gilets jaunes, ils ne parlent ni d'homophobie ni de racisme. Ils disent : "Pauvres, taisez-vous ! "


Par ailleurs, le mouvement des gilets jaunes est encore un mouvement à construire, son langage n'est pas encore fixé : s'il existe de l'homophobie ou du racisme parmi les gilets jaunes, c'est notre responsabilité de transformer ce langage.


Il y a différentes manières de dire : "Je souffre" : un mouvement social, c'est précisément ce moment où s'ouvre la possibilité que ceux qui souffrent ne disent plus :" Je souffre à cause de l'immigration et de ma voisine qui touche des aides sociales »,


mais : "Je souffre à cause de celles et ceux qui gouvernent. Je souffre à cause du système de classe, à cause d'Emmanuel Macron et Edouard Philippe." Le mouvement social, c'est un moment de subversion du langage, un moment où les vieux langages peuvent vaciller.


C'est ce qui se passe aujourd'hui : on assiste depuis quelques jours à une reformulation du vocabulaire des gilets jaunes. On entendait uniquement parler au début de l’essence, et parfois des mots déplaisants apparaîssaient, comme « les assistés ». On entend désormais les mots inégalités, augmentation des salaires, injustices.


Ce mouvement doit continuer, parce qu'il incarne quelque chose de juste, d’urgent, de profondément radical, parce que des visages et des voix qui sont d'habitude astreints à l'invisibilité sont enfin visibles et audibles.


Le combat ne sera pas facile : on le voit, les gilets jaunes représentent une sorte de test de Rorschach sur une grande partie de la bourgeoisie ; ils les obligent à exprimer leur mépris de classe et leur violence que d’habitude ils n’expriment que de manière détournée, ce mépris qui a détruit tellement de vies autour de moi, qui continue d’en détruire, et de plus en plus, ce mépris qui réduit au silence et  qui me paralyse au point de ne pas réussir à écrire le texte que je voudrais écrire, à exprimer ce que je voudrais exprimer.

Mais nous devons gagner : nous sommes nombreuses et nombreux à se dire qu’on ne pourrait pas supporter une défaite de plus pour la gauche, et donc pour celles et ceux qui souffrent.

Édouard Louis


Passé par l’EHESS entre autres

Edouard Louis, qui s'est fait connaitre pourtant en écrivant un livre anti pauvres qui présentait sa famille comme des arriérés alcooliques homophobes.


Des corps ravagés par la faim... faut mieux lire ça que d'être aveugle. C'est plutôt par l'excès de malbouffe que les corps sont ravagés, ce qui n'est pas beaucoup mieux certes


Et il finit en parlant de défaite ou de victoire pour la gauche... il faut qu'il regarde de plus près parce qu'il va pleurer quand Marine sera premier ministre

Bah merde il a peut etre juste présenté sa famille telle qu'elle était. Ni toi ni moi n'y étions. Et oui je suis d'accord avec toi, les corps gonflés par la malbouffe et l'estime de soi dans les chaussettes c'est au moins aussi dramatique.



Après regarde typiquement qui est le plus virulent à l'encontre du GJ: ceux qui vénèrent le MEDEF ou les Bobo bien pensant qui vivent au centre ville bouffe du quinoa équitable en pronant la vegan attitude et qui te fustigent parce que tu roules dans un van tous les jours en dévorant un jambon emmental.


Ah oui et ensuite il prennent l'avion pour aller au bout du monde faire des photos sur leur compte instagram publiées à partir d eleur nouvel Ifoune fusion.



Ce que je retiens c'est que tous, GJ, bobo toi moi sont hypocrites…. Parce que s'il y a des bénéfices à tirer de ce qui se passent, personne parmi les opposants n'ira râler si sa améliore sa propre situation. La vérité c'est que nous sommes dans uen société qui hisse l'individualisme et le culte de la personne au dessus de toutes les autres valeurs… Lente agonie.

[Nausicaä]

CHRISTOPHE ROUSSE @ 06/12/2018 - 12h59 a dit:

Si je me rappelle bien , ca famille c'est fâché à mort avec lui à la parution du livre .

quelqu'un irait dire (écrire) publiquement du mal de toi, même si de son point de vue, c'est fondé, tu le prendrais bien?

[Viking]

Bah merde il a peut etre juste présenté sa famille telle qu'elle était.

Peut-être, peut-être pas, la famille n'était pas très d'accord avec le bouquin comme le rappelle la Rousse.


Enfin bref, il a écrit un bouquin dont le thème est "les pauvres sont des connards alcooliques qui me rejettent car je suis homo et moins con qu'eux" (et qui a fait un carton phénoménal chez les bouffeurs de quinoa) et donc 5 ans plus tard il vient nous expliquer que en fait c'est des gens très bien. Bon... après tout il n'y a que les imbéciles qui ne changent pas d'avis et il en profite peut-être pour se rabibocher avec sa famille.


La plus pertinente représentation des pauvres que je n'ai jamais lue ou vue, c'est ça:





Un chef d'oeuvre indémodable, à voir si vous ne l'avez pas vu.

[Nausicaä]

il est mûr pour la politique alors s'il retourne aussi vite sa veste.  


Je ne connais pas ce film, j'irai voir quand j'aurai un peu de temps.