Il y a pas mal de mélange et des choses erronées dites sur ce topic...
Pour les nageurs, ce n'est pas un "vortex", mais tout simplement la vague que les autres concurrents essaient d'utiliser. C'est pour cette raison qu'il y a les lignes d'eau : casser la vague. De plus, on ne se trouve plus dans un mileu continu quand on regarde une piscine, mais en limite de deux milieux continus à viscosité différente, d'où des phénomèes très différents. De plus, on se trouve sur des nombres de Reynolds extrémement bas et donc les caractérisitques des fluides dans ces Reynolds faible, n'a rien à voir avec celui d'un avion par exemple!
Pour ceux qui parlaient des avions de chasse qui volent en formation, leur but est juste de voler au plus près l'un de l'autre sans être affecté par le sillage et tourbillons marginaux des collègues. En regardant de plus près on s'apercoit qu'ils ne sont pas sur le même plan. Ils ne cherchent surtout pas à essayer de profiter d'un quelconque effet bénéfique du sillage du prédecesseur. Regardez de plus près la polémique sur les trainée de sillage de l'A380 pour comprendre que le seul objectif est de s'en éloigner.
Pour en revenir à la planche. Tel que dit, les tourbillons marginaux, qui sont en fait des rouleaux sont en extrémité de profil (et donc au dessus de la voile).
Derrière et sur les côtés (dans le cône déjà évoqué), on n'aura qu'un flux perturbé par le sillage.
Pour les cyclistes ou la camionnette par rapport au camion, le problème est différent. La masse d'air en mouvement est un frein à l'avancement, l'énergie de propulsion étant indépendant de cette masse d'air. Le sillage du véhicule de devant génère des zones de recirculation qui "aspirent" (contre courant dans une rivière) et qui diminuent l'effort à l'avancement.
Hors, en planche ou en voile plus généralement, l'énergie vient de celle de la masse d'air et un flux d'air laminaire est ce qu'il y a de mieux pour bénéficier du meilleur rendement du profil.
Ensuite, tel que mentionné un peu plus haut, une autre planchiste va modifier le champ de vitesse de la masse d'air près de sa voile et l'accélérer sur son extrados (créant la dépression à l'origine environ des 2/3 de la portance de la voile). Je ne sais pas jusqu'où on peut bénéficier de cet effet. Ensuite à naviguer proche, on peut espérer un effet venturi entre deux voiles, accélérant localement la masse d'air, et pouvant ainsi apporter un gain de vitesse.
Tout ceci est bien beau, mais quand on navigue, on est en mouvement sur un deuxième milieu fluide (l'eau) dont l'état est aussi modifié par le planchiste de devant....
Tout ca pour dire qu'il vaut mieux éviter les théories simplistes
