Cath @ 24/01/2019 - 00h38 a dit:
Sur le sujet du sexisme, c'est peut-être étrange, mais je n'ai jamais eu l'impression de souffrir de sexisme jusqu'ici (j'ai 49 ans). On ne me siffle jamais dans la rue (ou alors j'imagine que le sifflement s'adresse à une autre), on ne m'a jamais mis la main aux fesses ou ailleurs. Un jour, j'ai croisé un collègue de boulot dans la rue, alors que j'étais habillée d'un short court ; j'ai vu son regard sur mes jambes, mais je n'ai pas vu cela comme une "attaque", j'ai plutôt été gênée pour lui, ressentant sa misère sexuelle [je suis en train de lire le dernier Houellebeck].
A l'oral du bac de français, je ne sais plus le texte sur lequel je suis tombée, mais le sujet du sexisme devait être présent car l'examinatrice m'a interrogée à ce sujet. J'ai dû avouer que je n'avais jamais ressenti de discrimination parce que j'étais une femme (si on peut dire qu'on est une femme à 16 ans).
Pas mal d'années après je pourrais encore dire à peu près la même chose. Il y a juste une fois dans ma vie ou j'ai ressenti de la discrimination, et c'était justement dans le milieu de la planche. Je ne résiste donc pas à vous raconter l'histoire.
Cela se passe en 94 à Tarifa, où je passe mes vacances avec un ami. Un allemand se dirige vers nous, et nous demande, en anglais, des infos sur le spot. Je commence à parler (pour moi, c'est normal que ce soit moi qui réponde, puisque 1. je parle mieux anglais que mon ami, j'ai passé un an à Londres peu de temps auparavant ; 2. je connais bien le spot puisque c'est mon troisième séjour ici alors que mon ami vient de le découvrir ; 3. mon niveau en planche est meilleur : mon ami ne maîtrise pas le jibe, dérive pas mal et rentre à pieds). Mais l'allemand ne m'écoute pas, il se tourne vers mon ami et repose sa question. J'essaie une nouvelle fois d'intervenir, mais rien à faire il ne veut pas m'écouter. Finalement, l'allemand se rend compte qu'il ne peut rien tirer de lui et se barre. Voilà, c'est ma seule expérience sexiste (bon, pas très grave !)
Franchement, tu as beaucoup de chance, je déconne pas.